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Nos Lecteurs ont la Parole - Raymond NAHAS

Loyers : une loi inique

Dans cette jungle où nous vivons, il est difficile de discerner le vrai du faux, et nos dirigeants, à l'affût de toute nouvelle occasion de profit, n'ont pas hésité à approuver cette nouvelle loi inique des loyers, qui est à l'avantage des propriétaires.
Commençons par le début.
Qui sont les propriétaires de ces appartements qui profitent de cette surcharge, dans cette période de crise ? 80 % sont des héritiers directs ou indirects, qui veulent profiter d'un bien qu'ils n'ont eu aucune difficulté à obtenir. Pour les baux commerciaux, la gestion est la même.
Des immeubles vétustes, miraculeusement maintenus debout, et dont les locataires participent à tous les frais d'entretien (concierge, ascenseur, réparations, électricité, tuyauterie, etc.).
Quels sont les locataires ? En grande partie des employés et des ouvriers qui arrivent à peine à joindre les deux bouts.
Si vous faites un sondage sur les bénéficiaires, vous verrez qu'une grande partie sont des hauts fonctionnaires, des députés ou des gros commerçants.
Dans cette nouvelle loi, il n'est pas fait mention de l'indemnité à payer aux locataires, qui ne pourront pas honorer cette augmentation nulle et non avenue. Le gouvernement prend en charge le paiement de la différence, et là ce sont de nouveau les interventions, non gratuites, qui entrent en jeu.
Messieurs les parlementaires, cela suffit !
Vous acceptez de voter une loi qui profite exclusivement aux propriétaires. Vous êtes à la merci de ceux qui, pour une raison ou une autre, descendent dans la rue pour couper les routes et brûler des pneus. Et vous faites face à leurs
revendications.
De grâce, arrêtez le massacres ! Nous voyons se profiler la loi sur les salaires et, de nouveau, les petites entreprises et les magasins moyens, qui à peine survivent en cette période de crise, vont être taxés par des montants qui dépassent leurs moyens.
Avant de nous accrocher à de telles lois, rétablissons la paix dans notre pays par une politique sage et équitable. Désarmons les milices, à quelque bord qu'elles appartiennent. Ouvrons nos frontières aux étrangers et aux émigrés libanais qui veulent visiter notre pays et investir sans prendre le risque de se faire enlever contre rançon.
Ayons le courage de punir les coupables des assassinats commis envers des personnalités et des journalistes, et qui attendent depuis des années de voir punir un assassin. Mettez un terme à ces flots de réfugiés, surtout syriens, qui assiègent nos villes et nos villages. Réduisez vos appointements et vos indemnités mirifiques, qui grèvent nos possibilités
budgétaires.
Et sachons taxer tous ces profiteurs qui reçoivent annuellement, de diverses sources extérieures, des sommes astronomiques – non imposables, bien entendu.... Créons des ouvertures pour stabiliser nos dépenses, pour maintenir en vie le Liban de paix et d'amour. Oublions les haines et les luttes communautaires, qui risquent un jour de le faire disparaître de la carte.
Ce beau Liban que nos ancêtres ont mis tant de temps et de sacrifices à sauvegarder.

Raymond NAHAS

Dans cette jungle où nous vivons, il est difficile de discerner le vrai du faux, et nos dirigeants, à l'affût de toute nouvelle occasion de profit, n'ont pas hésité à approuver cette nouvelle loi inique des loyers, qui est à l'avantage des propriétaires.Commençons par le début.Qui sont les propriétaires de ces appartements qui profitent de cette surcharge, dans cette période de crise...

commentaires (1)

Héritiers directs ou indirects les propriétaires ne sont pas en tout cas et ne devront jamais être associés à part entière avec les locataires intrus. Il est temps de récupérer ce viol de la propriété privée sabotée durant des décennies par des lois injustes.

Sabbagha Antoine

13 h 28, le 11 avril 2014

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Commentaires (1)

  • Héritiers directs ou indirects les propriétaires ne sont pas en tout cas et ne devront jamais être associés à part entière avec les locataires intrus. Il est temps de récupérer ce viol de la propriété privée sabotée durant des décennies par des lois injustes.

    Sabbagha Antoine

    13 h 28, le 11 avril 2014

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