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Liban - Liban

Samy Gemayel appelle à la privatisation de l’électricité pour financer l’échelle des salaires

Le député Samy Gemayel a tenu hier après-midi à la maison centrale du parti Kataëb, à Saïfi, une conférence de presse au cours de laquelle il a abordé deux dossiers fondamentaux : le financement de la nouvelle grille des salaires réclamée par les fonctionnaires du secteur public et les enseignants, et la question de la loi électorale qui devrait être approuvée par le Parlement dans la perspective des élections législatives qui doivent avoir lieu à la fin de l'année en cours.


Commentant d'abord le malaise social provoqué par les revendications des fonctionnaires de divers secteurs publics, M. Gemayel a félicité les volontaires de la Défense civile pour l'acquis qu'ils ont obtenu hier avec le vote par la Chambre du projet de loi visant à les titulariser. Le député du Metn a rendu hommage à cette occasion aux membres de la Défense civile, mettant l'accent sur leur dévouement et sur les risques qu'ils courent dans l'accomplissement de leur mission.


Évoquant ensuite le dossier épineux de l'échelle des salaires, M. Gemayel a déclaré que le vaste mouvement de revendication salariale dont le pays est le théâtre « est le résultat de 25 ans de mauvaise gestion et de gestion irresponsable qui ont marqué et qui continuent de marquer l'administration de l'appareil étatique qui se fait de manière chaotique ». « Le fonctionnaire n'est pas aujourd'hui en mesure de mener une vie digne et de subvenir aux besoins de sa famille, a souligné Samy Gemayel, en raison de la cherté de vie et du marasme économique. Ceux qui sont lésés par la grille des salaires le sont pour tout ce qui a trait à leurs enfants et à la scolarité. La nouvelle grille est un droit acquis pour les fonctionnaires qu'ils doivent obtenir. Nous ne pouvons pas demander aux fonctionnaires de ne pas se laisser tenter par la corruption et de respecter les horaires si leur salaire n'est pas suffisant. »


Soulignant que le problème de la nouvelle grille devrait être réglé « de manière responsable », Samy Gemayel a relevé que le débat porte non pas sur le principe des revendications, mais sur les moyens de financement. « La balance de paiement est déficitaire du fait que les revenus de l'État sont inférieurs aux dépenses, a-t-il souligné. À cela s'ajoute le marasme économique des deux dernières années, sans compter la gestion pratiquée par le pouvoir au cours de ces deux années. Le danger est donc réel, et c'est ce sur quoi planche le Parlement. La question qui se pose est de savoir comment assurer les revenus pour financer la grille des salaires sans que le pays soit confronté à une situation semblable à celle de la Grèce. »


Après avoir déploré que le traitement du problème des revenus se fait d'une manière chaotique, M. Gemayel a relevé que les dépenses de l'État portent sur trois chapitres : le service de la dette ; les salaires des fonctionnaires ; et le déficit d'Électricité du Liban. Il a précisé à ce sujet que l'État comble le déficit d'EDL à raison de 1,5 à 2 milliards de dollars par an. Évoquant les solutions possibles pour assurer le financement de la grille des salaires, M. Gemayel a déclaré : « Nous ne pouvons pas toucher au service de la dette ni aux salaires. Le troisième facteur est donc le seul sur lequel nous pouvons agir de manière à régler le problème économique. C'est la seule voie possible pour financer la grille des salaires. La solution réside donc dans la privatisation de la production du courant électrique, conformément aux conditions fixées par l'État. Cela permettra à l'État d'économiser ce qu'il verse à EDL et qui est à la base du déficit. »
M. Gemayel a par ailleurs souligné la nécessité que tous les Libanais soient traités sur un pied d'égalité dans le paiement des taxes, relevant sur ce plan que d'importantes quantités de marchandises sont introduites à travers certains ports sans que des taxes soient perçues du fait que « des gens imposent leur contrôle sur les ports ».

 

La loi électorale
Sur un tout autre plan, M. Gemayel a souligné la nécessité de convoquer la Chambre à des séances plénières au cours des deux prochaines semaines afin que les députés puissent approuver un nouveau projet de loi électorale. Il a mis l'accent sur le caractère urgent d'une telle démarche, relevant que si une nouvelle loi électorale n'est pas votée avant l'élection du nouveau président, le pays risque de se retrouver dans une impasse sur ce plan l'été prochain, ce qui aura pour effet d'amener les députés à bâcler pratiquement l'approbation de la loi électorale.

 

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