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Liban - Liban-France

« Les puissances devraient se parler au lieu d’utiliser la Syrie comme un terrain de jeu »

Jean-Yves Leconte, sénateur des Français de l'étranger, était hier de passage au Liban dans le cadre d'une tournée dans la région. Il a répondu aux questions de « L'Orient-Le Jour » lors d'un point de presse.

Jean-Yves Leconte : « Nous sommes sensibles aux échéances du Liban et à son besoin de stabilisation. »

La tournée régionale du sénateur Jean-Yves Leconte (Parti socialiste) intervient alors qu'un changement de gouvernement vient d'avoir lieu en France. Interrogé sur un éventuel changement de position de la France par rapport à la crise syrienne, et particulièrement à l'implication du Hezbollah en Syrie, il dit que cela est hors de question étant donné que la politique étrangère est fixée par le président de la République et par le ministre des Affaires étrangères, qui sont restés les mêmes.
Qu'en est-il de l'aide occidentale, française en particulier, aux réfugiés syriens au Liban ? « Un certain nombre de politiques d'aides et de coopération peuvent être mises en place maintenant que le gouvernement a été formé au Liban et qu'on a un interlocuteur », répond M. Leconte. Il dit ne pas pouvoir répondre de manière très précise sur une éventuelle progression des aides. « Mais ce que je sais de manière globale est que nous sommes sensibles aux échéances du Liban et au besoin de stabilisation dans ce pays », poursuit-il.
En ce qui concerne la crise syrienne, quelles mesures comptent prendre les autorités françaises par rapport aux jihadistes français qui passent la frontière et vont combattre en Syrie ? Comment en est-on arrivés à ce nombre-là ? « Il y a des mesures antiterroristes prises à l'encontre de tout Français qui s'engage auprès d'organisations terroristes en France et à l'étranger, répond-il. Pour savoir comment on en est arrivé là, il faut constater que ce phénomène est observé dans bien d'autres pays, même en Australie. Pour certains qui se sentent exclus, l'extrémisme religieux est perçu comme une échappatoire. Quand ça se conjugue en plus avec l'observation des atrocités commises par le régime syrien et la volonté de soutenir un islam qu'on ressent comme stigmatisé, tout cela provoque quelques personnes qui ne se rendent pas compte qu'elles s'engagent auprès d'une organisation terroriste, mais ont l'impression de répondre au régime syrien par des méthodes identiques. »

La peur du terrorisme
M. Leconte confirme que c'est la peur de l'extrémisme qui a freiné l'aide occidentale à l'opposition syrienne. « Il est évident qu'il y a des extrémismes montrés du doigt comme des épouvantails, alors qu'ils sont des outils de propagande pour le camp d'en face, en Ukraine comme en Syrie, dit-il. Dans ce dernier cas, les jihadistes ont été poussés afin que (le président syrien) Bachar el-Assad puisse se présenter comme le rempart contre l'islamisme. »
Comment, dans ce cas, pourrait se faire l'implication occidentale en Syrie sachant que le régime renforce secrètement les extrémismes ? « La seule solution est politique, estime M. Leconte. J'ai l'impression effarante que la Syrie est devenue un terrain de jeux pour l'ensemble des puissances qui peuvent arrêter les combats très vite. »
Et d'ajouter : « Il est temps que ces puissances se parlent au lieu d'utiliser les Syriens comme des pions dans un jeu global où elles se testent. Nous l'avons vu dans la crise ukrainienne : la force que la Russie a acquise suite à son implication dans l'affaire des armes chimiques a eu des répercussions sur la sécurité européenne, l'Ukraine et les risques que nous courons en Europe. »
Et cette solution politique, elle est possible ? « Je crois déjà qu'il faut parler à tout le monde, dit-il. On ne peut pas exclure l'Iran des négociations, même s'il n'a pas la même implication que la nôtre dans ce conflit. »
Interrogé sur ce qu'il espère de ce nouveau gouvernement en France, M. Leconte estime que son action, notamment dans les réformes à entreprendre, devrait être « plus rapide, plus précise, plus cohérente ».

La tournée régionale du sénateur Jean-Yves Leconte (Parti socialiste) intervient alors qu'un changement de gouvernement vient d'avoir lieu en France. Interrogé sur un éventuel changement de position de la France par rapport à la crise syrienne, et particulièrement à l'implication du Hezbollah en Syrie, il dit que cela est hors de question étant donné que la politique étrangère est...

commentaires (4)

Mais les complots sont plein les tiroirs Mr Le conte , aujourd'hui c'est la Syrie qui est le terrain, demain ça sera un autre pays victime du sionisme , le tout c'est être prêt à l'affronter , le complot , c'est tout .

FRIK-A-FRAK

12 h 57, le 03 avril 2014

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Commentaires (4)

  • Mais les complots sont plein les tiroirs Mr Le conte , aujourd'hui c'est la Syrie qui est le terrain, demain ça sera un autre pays victime du sionisme , le tout c'est être prêt à l'affronter , le complot , c'est tout .

    FRIK-A-FRAK

    12 h 57, le 03 avril 2014

  • Retour de bâton éhhh éhhh libanais ! Khâïï !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    12 h 53, le 03 avril 2014

  • L'ANALYSE DIT QU'AVEC LA CRISE DE L'UKRAINE... LA SYRIE VA DEVENIR LE STADE Où LES MATCHS SANGLANTS VONT SE DÉROULER DE PLUS BELLE ! UNE FOIS QUE L'ÉQUIPE REBELLE SERA ÉPURÉE ET RÉORGANISÉE AU STANDARD MASTODONTO-SIONISTE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 21, le 03 avril 2014

  • mais laissez les jouer nom de Dieu, laissez les jouer!!! Tant qu;ils jouent la bas ils nous laissent tranquille au Liban. Surtout que ceux qui nous ont fraternellement voulu du bien en détruisant, pillant, saignant notre pays sont ceux la même qui jouent dans leurs cours, laissez les jouer!!!

    Pierre Hadjigeorgiou

    10 h 54, le 03 avril 2014

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