Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

L'Ukraine refuse le prix du gaz demandé par Moscou

Le gouvernement ukrainien a prévenu mardi la Russie qu'il refuserait d'importer son gaz au prix qu'elle demande, au risque d'une nouvelle crise gazière avec Moscou.

Les deux pays négocient actuellement le prix du gaz qui s'appliquera à partir du 1er avril et les autorités russes ont fait savoir qu'elles comptaient mettre fin à tous les rabais appliqués à Kiev, y compris celui lié à l'utilisation de la base navale de Sébastopol en Crimée, désormais rattachée à la Russie.

La fin de cette réduction doit faire passer le prix du gaz d'environ 380 à 480 dollars par millier de mètres cubes, un des prix les plus élevés appliqués aux pays européens.

"Nous payerons au prix de 387 dollars pour 1.000 mètres cubes. S'ils fixent un autre prix, nous payerons de toute façon 387 dollars. Ils n'ont qu'à nous poursuivre en justice", a déclaré le ministre de l'Energie Iouri Prodan, cité par l'agence Interfax Ukraine. "Au niveau officiel, aucune décision n'a été prise en ce sens, ce ne sont que des déclarations", a-t-il ajouté.

Le gaz importé de Russie représente la majorité de la consommation de l'Ukraine. En 2006 et 2009, les conflits entre Kiev et Moscou ont conduit à des perturbations des livraisons du gaz russe vers les pays de l'Union européenne.

Cette année, Gazprom a déjà menacé de suspendre ses livraisons si Kiev, en grandes difficultés financières, ne réglait pas ses arriérés de paiement qui se sont accumulés ces derniers mois.

La baisse de 100 dollars pour 1.000 mètres cubes avait été décidée entre le président ukrainien pro-Kremlin Viktor Ianoukovitch et le président russe de l'époque Dmitri Medvedev en avril 2010 dans le cadre d'un accord de prolongement de la présence de la Flotte de la mer Noire en Crimée

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a indiqué à la presse russe la semaine dernière que cet accord n'était plus valable puisque la Crimée a été rattachée à la Fédération de Russie.

Auparavant, Gazprom avait déjà indiqué mettre fin à une autre réduction, accordée en décembre au président Viktor Ianoukovitch, depuis en fuite en Russie, ce qui doit faire passer le prix de 280 à 380 dollars environs par 1.000 m3.

Gazprom représente environ un tiers de la consommation de l'Union européenne, qui a annoncé la préparation d'un plan d'action pour réduire sa dépendance envers le gaz russe.

Le gouvernement ukrainien a prévenu mardi la Russie qu'il refuserait d'importer son gaz au prix qu'elle demande, au risque d'une nouvelle crise gazière avec Moscou.
Les deux pays négocient actuellement le prix du gaz qui s'appliquera à partir du 1er avril et les autorités russes ont fait savoir qu'elles comptaient mettre fin à tous les rabais appliqués à Kiev, y compris celui lié à...