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Diaspora - Parenthèse

Reem Acra reçoit à la libanaise dans son appartement new-yorkais

Reem Acra, une signature libanaise sur les podiums américains et dans les revues de mode. Et aussi dans un célèbre magazine de gourmets, pour ses spécialités bien de chez nous.

Reem Acra chez elle dans la revue « Food and Wine ».

Reem Acra était présente à la récente nuit des oscars avec des vedettes paradant sur le tapis rouge, vêtues de ses créations. Et, parallèlement, on la découvre parfaite hôtesse recevant à la libanaise dans son splendide appartement new-yorkais. Ce second aspect de la designer libanaise, qui occupe actuellement une place de choix dans l'univers de la haute couture américaine, est relaté en trois pages papier glacé et de très belles photos par le supermagazine américain des gourmets, Food and Wine. On apprend d'abord que, pour elle, entrée de plain-pied dans l'univers de la haute couture, tout ce qui brille est bel et bien de l'or, son métal favori. Chez elle à Big Apple, tout est doré, des murs au plafond, en passant par les assiettes de table, qu'elle crée elle-même et qu'elle remplit de mets libanais pour ses réceptions. Les roses ont aussi la vedette. Il y en a partout. Et le mélange des genres est aussi sont fort, avec une juxtaposition d'objets modernes et anciens. Sur la table de sa salle à manger en plexiglas, elle a élégamment jeté un tissu en velours mauve richement brodé qui à l'origine était un couvre-lit centenaire turc.
La jeune femme, à la griffe devenue internationale, ne cache pas non plus son goût pour le glamour et le style fastueux. Pour l'un de ses dîners, elle avait aligné une douzaine de valets coiffés d'un tarbouche pour accueillir les invités à leur arrivée. Elle ne respire que dans les belles ambiances et il lui faut de l'apparat, même dans son quotidien.

Du hommos avec une cuillère à caviar
Elle s'explique à ce sujet : «Vous devriez voir mon petit déjeuner ! Vous voyez cette table ? La moitié doit être remplie de petits plats en argent. J'aime prendre mon petit déjeuner comme une reine.» Néanmoins, elle commence sa journée par des spécialités de son enfance libanaise, notamment du hommos qu'elle déguste « avec une cuillère à caviar ». Lorsque le temps le lui permet et qu'elle ne mange pas sur le pouce dans son bureau, elle aime déjeuner d'une soupe de lentilles bien de chez nous. Et le soir, elle a hâte de retrouver son appartement, « mon heureux chez-moi ». Pour le magazine des gourmets qui l'a interviewée, elle a livré trois recettes libanaises servies dans de la très belle vaisselle : le « hommos be téhiné garnie de viande », le « tabboulé », « la soupe de lentilles surmontée d'oignons frits » et « le poisson épicé ».
Le parcours de Reem Acra est une véritable « success story ». À propos de sa percée dans l'univers de la mode, elle nous l'avait ainsi relaté un jour : « Le travail dur et le talent m'ont menée bien loin, mais mon succès, je le dois aussi au support de mes héros que j'appelle mes anges gardiens. Outre ma famille et mes amis, notamment le magnifique Max Kan, qui, à 87 ans, alors que j'en avais 25, a accueilli dans sa fabrique de vêtements new-yorkaise la jeune Libanaise pleine de rêve que j'étais. Il m'avait alors donné un petit espace pour dessiner et il avait fait interpréter mes croquis par ses travailleurs. Et je voudrais que ma réussite soit un modèle pour d'autres. » Et de fil en aiguille, elle est arrivée à habiller les stars hollywoodiennes (notamment Hilary Swank, Sophia Vergara, Carrie Underwood) et imposer son label dans le domaine des robes de mariée.
Sa grande fierté ? « Me présenter comme une designer libanaise afin que le Liban demeure dans la région une icône de liberté, de culture et de sophistication. »
Ainsi, sur les podiums comme dans son cadre personnel et derrière ses hauts fourneaux, le raffinement et l'hospitalité de son cru libanais restent un must.

Reem Acra était présente à la récente nuit des oscars avec des vedettes paradant sur le tapis rouge, vêtues de ses créations. Et, parallèlement, on la découvre parfaite hôtesse recevant à la libanaise dans son splendide appartement new-yorkais. Ce second aspect de la designer libanaise, qui occupe actuellement une place de choix dans l'univers de la haute couture américaine, est...