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Liban

La déclaration ministérielle définit « l’intérêt national » sur la base de la politique de distanciation

Photo Sami Ayad

La déclaration ministérielle, dont a donné lecture hier au Parlement le Premier ministre Tammam Salam, a précisé d'ores et déjà que le gouvernement d'intérêt national (...) « est né pour accompagner les principales échéances », et qu'il n'a pas la prétention de combler toutes les aspirations des citoyens en cette période limitée (deux mois, NDLR) qui lui est impartie.


« Le cabinet ne promettra que ce qui est raisonnable, possible et prioritaire (...) et la principale priorité est incontestablement la sécurité et la stabilité. Notre cabinet ambitionne de former un filet de sécurité politique afin d'immuniser le pays et de combler les failles dont profitent ceux qui tentent de semer la discorde. »
« Notre gouvernement s'attache à l'unité de l'État, son pouvoir et son autorité exclusive, au niveau de tout ce qui est en lien avec la politique publique du pays, de manière à garantir la protection du Liban et sa souveraineté nationale. Le gouvernement insiste sur son engagement en faveur des principes de la Constitution, des normes démocratiques et du pacte national, et la mise en application des accords de Taëf. Il accorde une importance exceptionnelle à la lutte, par tous les moyens dont dispose l'État, contre les actes terroristes, quelles qu'en soient la forme et la cible (...). Dans ce contexte, nous assurons que nous accélérerons l'équipement de l'armée par le biais des différentes sources de financement, en particulier l'aide saoudienne généreuse d'une valeur de trois milliards de dollars US. »


La déclaration a ensuite énuméré « les défis urgents auxquels fait face le gouvernement », à savoir celui de « créer une atmosphère propice à la tenue de la présidentielle dans les délais constitutionnels et en vertu du principe de l'alternance au pouvoir ».
« Le gouvernement s'engage également à faire approuver une nouvelle loi électorale et à élaborer un projet de loi relatif à la décentralisation administrative en vue de le soumettre au vote du Parlement », ajoute le texte.

 

Le dialogue
« De par sa nature fédératrice, le cabinet œuvrera pour assurer une ambiance propice au dialogue national sous les auspices du président de la République et à la relance du débat sur la stratégie nationale de défense. Le gouvernement s'engage également à suivre et à mettre en œuvre les décisions prises à l'issue des précédentes conférences de dialogue. »
La déclaration ministérielle a insisté sur « le principe du dialogue, la préservation de la paix civile, le non-recours à la violence et aux armes, et l'abandon de toutes les formes d'incitation à caractère confessionnel ou communautaire (...) afin de consolider l'unité nationale et de renforcer l'immunité intérieure face aux dangers ». Cette approche suivrait « le respect et la mise en œuvre des décisions de la table de dialogue qui a eu lieu au Parlement, et de la conférence de dialogue au palais présidentiel à Baabda », a encore ajouté le texte.

 

Le TSL
En outre, « le gouvernement confirme, sur la base du respect des résolutions internationales, son souci que soit révélée la vérité sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre martyr Saad Hariri et ses compagnons, et suivra la marche du Tribunal spécial pour le Liban, créé en principe pour faire prévaloir le droit et la justice, loin de toute politisation ou intention vindicative, de manière à ne porter aucune répercussion négative sur la stabilité du Liban, son unité et sa paix civile ».
Le document s'est également engagé à « redoubler d'efforts sur le dossier criminel de la disparition forcée de l'imam Moussa Sadr en Libye ». Par ailleurs, le gouvernement a promis « d'œuvrer pour la mise en œuvre des mécanismes nécessaires pour la gestion du dossier des réfugiés syriens ». « Notre gouvernement poursuivra la mise en œuvre des recommandations du Groupe international d'appui au Liban, datant du 25 septembre 2013, à New York, et adoptées ultérieurement par le Conseil de sécurité, et celles ayant émané de la réunion du 5 mars 2014 à Paris ».

 

La résistance
D'une manière générale, « notre cabinet est soucieux de renforcer les relations bilatérales avec des États frères et amis, ainsi que le partenariat avec l'Union européenne dans le cadre du respect mutuel de la souveraineté. De même, le gouvernement tendra à optimiser ses relations avec les instances internationales et à en respecter les décisions, en s'engageant par ailleurs à mettre en œuvre la résolution 1701 du Conseil de sécurité, dont le but est d'aider le Liban à asseoir sa souveraineté sur tout le territoire ». Dans la suite de ce paragraphe, le document porte un « engagement en faveur des pactes de l'ONU et de la Ligue arabe ».
En outre, « étant donné la responsabilité de l'État et son rôle dans le maintien de la souveraineté et l'indépendance du Liban, l'intégralité de son territoire et la sécurité de ses habitants, le gouvernement réitère le devoir de l'État et ses efforts pour la libération des fermes de Chebaa, des collines de Kfarchouba et de la partie libanaise du village de Ghajar par tous les moyens légitimes, avec l'accent mis sur le droit des citoyens libanais à résister contre l'occupation israélienne, à riposter à ses agressions et à récupérer les territoires occupés ».


Et le texte d'ajouter en même temps : « En ces moments difficiles que traverse la région, il faudrait œuvrer à limiter autant que possible nos pertes en nous engageant à respecter la politique de distanciation (...) afin de ne pas mettre la paix civile et le pain quotidien des citoyens en péril. C'est l'intérêt national tel que nous l'entendons. »
Enfin, le gouvernement s'est engagé à « résoudre les problèmes des finances publiques de l'État et à soumettre un projet de budget général », et à « porter une attention particulière au dossier de l'énergie ».

 

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