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Économie - Royaume-Uni

Manipulation des changes : sous pression, la BoE et Carney se défendent

Un nouveau scandale qui pourrait s'avérer « plus grave » que le Libor.

Mark Carney, le gouverneur de la Banque centrale, lors d’une audition tendue devant la commission du Trésor du Parlement britannique. PRU/AFP

Sous pression, Mark Carney a répété que la Banque d'Angleterre n'avait rien à se reprocher dans l'affaire de la manipulation des changes, un scandale pouvant s'avérer « plus grave » que le Libor, mais promis une amélioration de la gouvernance.
« Nous n'avons aucune information suggérant que quelqu'un à la Banque d'Angleterre ait fermé les yeux sur des manipulations de marché, facilité ou participé à des manipulations de marché », a martelé hier le gouverneur de la Banque centrale, lors d'une audition tendue devant la commission du Trésor du Parlement britannique.
Selon plusieurs médias, des responsables de la BoE avaient appris que des cambistes avaient pour habitude d'échanger des informations sur les ordres de leurs clients avant la fixation de taux de référence et leur auraient assuré que ces pratiques n'enfreignaient aucune réglementation.
Des minutes de certaines réunions entre courtiers et responsables de la BoE ont par ailleurs montré que la Banque avait eu vent dès 2006 de tentatives de fausser le marché par certains opérateurs.
Au courant des soupçons qui pesaient sur elle depuis le 16 octobre dernier, la Banque d'Angleterre a immédiatement lancé une enquête interne gardée secrète jusqu'en février, épluchant des milliers de courriers électroniques et de documents et des dizaines d'heures d'enregistrements téléphoniques, a révélé M. Carney.
Une investigation qui a abouti à la suspension la semaine dernière d'un employé n'ayant pas respecté les procédures de contrôle internes, dans l'attente des conclusions de l'enquête. Cette suspension ne s'apparente pas à une « action disciplinaire » contre cet employé, a tenu à souligner M. Carney.
Le Canadien, nommé l'été dernier à la tête de la Banque centrale, a assuré prendre « extrêmement au sérieux » une affaire qui pourrait ternir la réputation de la BoE et de la place de Londres, qui représente quelque 40 % des échanges de devises.

« Aussi grave que le Libor, si ce n'est plus »
« C'est extrêmement grave (...), c'est aussi grave que le Libor, si ce n'est plus (...), car cela atteint le cœur de l'intégrité des marchés », a-t-il insisté.
La FCA, le gendarme des marchés financiers britanniques, avait indiqué au printemps dernier avoir débuté une enquête sur des manipulations du marché des changes qui s'est depuis étendue à d'autres pays, dont la Suisse et les États-Unis, et a entraîné la suspension de cambistes de plusieurs grandes banques.
Cette affaire risque d'être explosive pour le monde de la finance, déjà ébranlé par le scandale des manipulations du taux interbancaire Libor, qui a valu de lourdes amendes notamment à Barclays, RBS, UBS ou Rabobank.
Le scandale du Libor avait d'ailleurs déjà touché la BoE, qui avait été accusée d'avoir encouragé Barclays à manipuler ce taux au moment de la crise financière de 2008, des affirmations qu'elle avait démenties catégoriquement.
Face à une nouvelle affaire qui pourrait entacher sa crédibilité, la Banque centrale, qui planche depuis plusieurs mois sur son plan stratégique, va annoncer prochainement « une série de mesures qui vont renforcer les meilleurs aspects de la culture de la Banque d'Angleterre », a assuré M. Carney.
La Banque compte en particulier créer un quatrième poste de vice-gouverneur, chargé des marchés financiers et du secteur bancaire, a-t-il révélé. Elle dispose actuellement de trois vice-gouverneurs, en charge de la politique monétaire, de la stabilité financière et de la régulation prudentielle.
La BoE doit être « exempte de tout reproche » et être à la pointe des « efforts pour rééquilibrer ce marché », a insisté M. Carney pour qui les manipulations ne sont le fait que d'un « groupe d'individus ayant perdu de vue ce qu'est un vrai marché ».
(Source : AFP)

Sous pression, Mark Carney a répété que la Banque d'Angleterre n'avait rien à se reprocher dans l'affaire de la manipulation des changes, un scandale pouvant s'avérer « plus grave » que le Libor, mais promis une amélioration de la gouvernance.« Nous n'avons aucune information suggérant que quelqu'un à la Banque d'Angleterre ait fermé les yeux sur des manipulations de marché,...

commentaires (2)

LES CHANGES SONT LES VOLS, OU LES RAPTS PLUTÔT, LES PLUS MESQUINS DU MONDE. ON VOLE L'ARGENT DES PETITS ÉPARGNANTS ET DES PAUVRES TOURISTES À LA MONTÉE DES CHANGES... COMME À LA DESCENTE... DES SCIES CRIMINELLES QUI COUPENT DANS LES DEUX SENS... ET çA S'APPELLE LIBRE CHANGES !!!

LA LIBRE EXPRESSION

17 h 48, le 12 mars 2014

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Commentaires (2)

  • LES CHANGES SONT LES VOLS, OU LES RAPTS PLUTÔT, LES PLUS MESQUINS DU MONDE. ON VOLE L'ARGENT DES PETITS ÉPARGNANTS ET DES PAUVRES TOURISTES À LA MONTÉE DES CHANGES... COMME À LA DESCENTE... DES SCIES CRIMINELLES QUI COUPENT DANS LES DEUX SENS... ET çA S'APPELLE LIBRE CHANGES !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 48, le 12 mars 2014

  • hang them...ces gens là sont le sida du monde...sans trithérapie possible!On s'émeut de cent morts par ci,cinq cent par là...mais ces ignobles voyous sont responsables de la mort de dizaines de millions de personnes...à petit feu...avec cruauté...avec le dernier des cynismes...tant que la "finance "(comprendre la mafia) internationale ne sera pas mise hors d'état de nuire,l'état du monde continuera à se dégrader...à côté de ses monstres,les SS et la Guépéou passeraient pour des enfants de choeur.

    GEDEON Christian

    13 h 56, le 12 mars 2014

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