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Économie - Agriculture

Le Niger veut relancer la culture du coton

L’Afrique compte pour environ 8 % de la production mondiale de coton. Photo bigstockphoto

Le Niger veut relancer la production du coton pour financer celle des cultures vivrières au travers d'une convention avec la société française Géocoton, chargée de structurer la filière, a indiqué son responsable à l'AFP.
« Nous avons signé une convention de 10 ans nous engageant à atteindre le plus rapidement possible les 20 000 tonnes de coton dans la région de Dosso (Sud) générant 8 milliards de francs CFA annuels », environ 13 millions d'euros, explique Yannick Morillon, directeur général de Géocoton, joint hier à Niamey.
« Notre objectif est de passer de 37 000 à 120 000 tonnes de coton en deux campagnes. La convention cible un périmètre de 1 500 kilomètres carrés (km2) dans le sud du pays – Dosso, Maradi et Madoua –, des zones historiques de production qui concernent environ 300 000 habitants, dont 50 000 anciens producteurs de coton qu'il faut remotiver », ajoute-t-il.
En échange, Géocoton forme les producteurs, leur fournit semences et intrants, encadre la production et la commercialisation en garantissant un prix équitable aux paysans. « La première campagne sera vitale pour leur redonner confiance », estime M. Morillon qui compte sur des semis en juin et une récolte en novembre-décembre, puis une campagne de commercialisation jusqu'en avril.
Le Niger produisait encore du coton il y a une trentaine d'années, comme ses voisins malien, tchadien, burkinabè, avant que la filière s'effondre. Des acteurs chinois ont tenté vainement de relancer sa production.
Cette fois, les autorités nigériennes veulent s'appuyer sur cette culture d'exportation dans le cadre de l'Initiative 3N – « Les Nigériens nourrissent les Nigériens » – lancée par le président Issoufou Mahamadou.
« Le coton est réellement une culture motrice qui génère des revenus et participe à la sécurité alimentaire – les graines de coton servant également pour l'alimentation animale », assure M. Morillon dont la société – ex-Compagnie française pour le développement des fibres textiles – est implantée depuis 1949 au Sahel et en Afrique de l'Ouest.
La convention avec le Niger lui permet en même temps de consolider l'implantation de Géocoton dans la région du Sahel, relève-t-il au passage. D'autant plus confiant que les conditions pédoclimatiques de la région de Dosso, la première ciblée, sont identiques à celles du Burkina Faso. Géocoton vise des cultures pluviales, sans recours à l'irrigation, précise-t-il.
L'Afrique compte pour environ 8 % de la production mondiale de coton. Géocoton pense pouvoir hisser rapidement cette part à 10 %, avec 2,5 millions de tonnes.

(Source : AFP)

Le Niger veut relancer la production du coton pour financer celle des cultures vivrières au travers d'une convention avec la société française Géocoton, chargée de structurer la filière, a indiqué son responsable à l'AFP.« Nous avons signé une convention de 10 ans nous engageant à atteindre le plus rapidement possible les 20 000 tonnes de coton dans la région de Dosso (Sud)...

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