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Économie - Liban - Technologie

Harb : Le Liban a tout le potentiel pour devenir un hub digital

Le plus grand forum de l'industrie du net dans la région, Arabnet, se tient jusqu'à aujourd'hui à Beyrouth. Il vise à promouvoir la capitalisation des start-up du web dans l'économie de la connaissance en favorisant un écosystème d'entrepreneuriat.

Le ministre Harb lors de l’inauguration d’Arabnet, hier.

La cinquième édition d'Arabnet a été inaugurée hier à Beyrouth sous le haut patronage du président de la République Michel Sleiman et en présence notamment du ministre des Télécommunications Boutros Harb et du vice-gouverneur de la Banque du Liban (BDL), partenaire de l'événement, Raëd Charafeddine.
Plus de 70 intervenants et 600 professionnels d'entreprise, développeurs, designers ou encore blogueurs ont répondu présent à ce rendez-vous d'envergure régionale.
Au programme, des conférences, des débats et des ateliers de travail permettant aux professionnels du secteur d'échanger sur les opportunités du marketing digital, du luxe, de la mode, de la restauration, des médias et loisirs. L'événement a également révélé de nouveaux talents durant les compétitions « Ideathon » et « Startup Demo » durant lesquelles des entrepreneurs numériques de la région ont présenté leurs idées au public.

 

Vers une économie numérique...
Créé en 2010, Arabnet est le plus grand forum de l'industrie du net dans le monde arabe. Il vise à promouvoir la capitalisation des start-up du web dans l'économie de la connaissance en favorisant un écosystème d'entrepreneuriat.
« Il y a cinq ans, le numérique était encore un secteur de niche très étroit, a rappelé Omar Christidis, fondateur de l'événement, dans son discours d'ouverture, mais aujourd'hui, les choses ont drastiquement évolué. Nous pensons qu'il est devenu incontournable pour le développement économique de la région. En cinq ans, nous avons constaté une prolifération des investisseurs qui misent sur le web et sont prêts à débourser des sommes de plus en plus importantes. Malgré les événements sécuritaires, nous nous engageons à rester au Liban car c'est ici qu'Arabnet est né », a-t-il conclu.


« Le Liban a tout le potentiel pour devenir une plaque tournante de l'industrie du numérique dans le monde arabe », a de son côté déclaré Boutros Harb, le ministre des Télécommunications.
Il a souligné que « l'économie du savoir pouvait permettre de réduire le chômage, en particulier chez les jeunes ». Selon lui, ce secteur aurait représenté environ 25 % de l'économie européenne en 2011 et 2012.
Il a en outre regretté « le départ de beaucoup de jeunes Libanais talentueux qui emportent avec eux savoir-faire et compétences ».


Imad Youssef Hobballah, de l'Autorité de régulation des télécommunications, est, lui, intervenu sur le thème de « la gouvernance sur le net et des droits des utilisateurs dans le monde numérique ».
Selon lui, tout plan économique de relance d'un gouvernement devrait être axé autour des technologies et des télécommunications. « Pour bénéficier de la révolution technologique, nous devons permettre un accès à Internet sans obstacle, avec une vitesse rapide de connexion et des prix bas, a-t-il insisté. Par ailleurs, nous ne pouvons pas créer les leaders et innovateurs de demain sans un système scolaire adéquat et adapté à ce virage technologique. »

 

La BDL assure 400 millions de dollars pour investir dans les start-up
Raëd Charafeddine, vice-gouverneur de la BDL, a rappelé l'engagement de la Banque centrale pour encourager le développement des start-up, accélérateurs et autres incubateurs d'entreprise. « Les technologies numériques sont maintenant omniprésentes dans notre vie quotidienne, et pour la BDL, il peut s'agir d'une formidable opportunité de croissance économique et de création d'emplois. C'est pourquoi la Banque centrale a décidé de soutenir l'entrepreneuriat grâce à sa circulaire 331 sortie en août dernier. »
Cette dernière assure 75 % des investissements des banques dans les fonds communs de placement ou avec des sociétés portant sur l'économie de la connaissance.
Ces entreprises doivent être libanaises et doivent opérer au Liban, car l'objectif est de relancer l'économie et de créer des emplois. La somme de 400 millions de dollars américains a été assurée à 75 % par la Banque centrale aux banques commerciales libanaises pour investir dans les start-up, les accélérateurs et les incubateurs.


Dans un entretien accordé à L'Orient-Le Jour, Marianne Hoayek, directrice exécutive à la BDL, a déclaré que « le Liban avait besoin d'une telle initiative pour redynamiser son économie. Le numérique, c'est le futur, a-t-elle ajouté, nous avons au Liban tous les talents nécessaires pour permettre cette avancée. »
Selon la directrice, des centaines d'entreprises libanaises sont déjà candidates au financement relatif à la circulaire 331. « Nous étudions actuellement entre 5 et 10 dossiers pour des financements à hauteur de 2 à 15 millions de dollars. Mais c'est uniquement le début. La circulaire 331 pourrait bien représenter 1 point de PIB supplémentaire, et même davantage », a-t-elle conclu.

 

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