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À La Une - syrie

A Yarmouk, le drame humanitaire

Le chef de l'UNRWA évoque les conditions de vie "choquantes" dont il a été témoin dans le camp palestinien assiégé à Damas.

"On dirait une apparition de fantômes", a déclaré le chef de l'UNRWA au sujet des centaines de Palestiniens qu'il a vus, lundi, convergeant vers un point de distribution d'aide dans le camp de Yarmouk assiégé à Damas. AFP PHOTO / HO / UNRWA

Le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, a évoqué mardi les conditions de vie "choquantes" dont il a été témoin dans le camp palestinien de Yarmouk, à Damas, assiégé par le régime syrien et bombardé depuis des mois.

Le chef de l'UNRWA, Filippo Grandi, a réclamé un accès continu au camp pour y distribuer de l'aide aux 18.000 Palestiniens piégés par les combats dans Yarmouk, où la nourriture vient à manquer.

"On dirait une apparition de fantômes", a-t-il déclaré au sujet des centaines de Palestiniens qu'il a vus convergeant vers un point de distribution d'aide dans le camp, lorsqu'il s'est rendu dans la capitale syrienne lundi. "Certains peuvent à peine parler. J'ai essayé de questionner nombre d'entre eux, et ils parlent tous de privation absolue".

"Ce sont des gens qui ne sont pas sortis du quartier" a-t-il indiqué à la presse à Beyrouth. "Ils sont restés piégés, non seulement sans nourriture, ni médicament, ni eau potable - toutes les nécessités de base - mais aussi probablement avec la peur au ventre à cause des combats intenses".

La partie du camp où il a pu se rendre était "comme une ville fantôme". "L'ampleur des destructions est inimaginable. Il n'y pas un bâtiment dans ceux que j'ai vus qui n'ait été réduit à l'état de coquille vide".

L'UNRWA réclame un accès humanitaire à Yarmouk depuis des mois, lançant des avertissements sur les conditions de vie déplorables dans ce camp devenu un quartier du sud de Damas où vivaient avant le conflit 160.000 Palestiniens ainsi que de nombreux Syriens.

Un accord a permis à l'agence de distribuer de l'aide à un point à l'intérieur du camp depuis le 18 janvier mais l'opération a été suspendue le 8 février et quasi aucune aide n'a pu être distribuée depuis.

M. Grandi a exprimé l'espoir que la résolution adoptée par le Conseil de sécurité de l'ONU, appelant toutes les parties à lever immédiatement les sièges des zones peuplées et permettre un accès humanitaire, fera pression en faveur d'une distribution d'aide plus importante et régulière aux habitants de Yarmouk et des nombreuses autres zones assiégées.

Cette résolution adoptée samedi à une rare unanimité, est "plus puissante qu'aucun des outils dont nous disposions jusque là en Syrie", a-t-il estimé. Mais "les gens qui prennent au quotidien la décision d'autoriser ou pas l'accès humanitaire n'ont pas tous lu la résolution". "Il faut donc que le message soit transmis par les décideurs syriens (...) aux commandants sur le terrain des deux côtés."

 

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