Bassil : Le ministère des AE a aussi son mot à dire dans le dossier du pétrole

L'ancien ministre de l'Énergie, Gebran Bassil, a laissé la place hier à Arthur Nazarian, qui a appelé les différentes forces politiques à « faciliter le travail du gouvernement Tammam Salam ». « La situation économique assez critique ne peut s'améliorer si nous ne nous unissons pas pour le pays », a-t-il dit. Applaudissant les réalisations de M. Bassil au sein de ce ministère, notamment au niveau du dossier pétrolier, « qu'il a activé et accéléré après des décennies d'inaction pour des raisons politiques », M. Nazarian a assuré qu'il sera secondé par des experts pour poursuivre ce que son prédécesseur avait entrepris.
Pour sa part, M. Bassil a évoqué ses nouvelles fonctions à la tête de la diplomatie libanaise, soulignant que le Liban devait profiter du soutien international qui lui est actuellement offert. « Pour la première fois, les États nous disent qu'ils ne veulent plus avoir affaire à nous. Ils nous somment de prendre notre indépendance, de former notre gouvernement et d'élire notre président. Il faut en profiter », a affirmé M. Bassil, qui a aussi fait remarquer que le ministère des Affaires étrangères avait son mot à dire dans le dossier du pétrole « salutaire », puisque les frontières maritimes étaient de son ressort, promettant de « faire tout le nécessaire » à ce titre. « Il est de notre devoir d'assumer nos responsabilités, d'assurer 24 heures sur 24 d'électricité fin 2015, de sauvegarder les eaux souterraines et de donner plus d'importance à la construction de barrages pour les jours difficiles de sécheresse, et d'entamer la production pétrolière avant l'année 2020 », a-t-il conclu, s'adressant à l'administration du ministère de l'Énergie.