Rechercher
Rechercher

Liban

Les villages près de Naamé « bientôt » alimentés en électricité par le gaz méthane

« La production expérimentale d'électricité commencera bientôt à la décharge de Naamé (NDLR : par la récupération du gaz méthane qui se dégage des déchets), a annoncé hier le député Akram Chehayeb, membre du bloc de la Lutte populaire et président de la commission de l'Environnement. L'électricité produite sera distribuée gratuitement aux villages de Aïn Drafil, Baawerta et Abey, avant d'alimenter le reste des villages aux alentours de la décharge dans une seconde étape. » M. Chehayeb, qui s'exprimait suite à une réunion avec des notables de la région en son domicile à Aley, n'a pas donné plus de précisions sur ce « bientôt » qui ne comporte pas de délai fixe.


Rappelons que la décharge dite de Naamé (elle se situe plutôt dans les terrains des trois villages cités par le député) est opérationnelle depuis 1998, gérée par une société privée suivant un contrat signé avec le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR). La décharge devait être utilisée pour cinq ans et n'accueillir que les déchets inertes (non organiques). Mais il en a été autrement en réalité. Les habitants ont effectué un sit-in récemment et fermé la route aux camions de la compagnie Sukleen durant plusieurs jours, avant d'être délogés de force. Leur action a cependant initié un mouvement visant à obtenir une fermeture définitive de la décharge le 17 janvier 2015.


L'une des doléances des habitants porte sur le danger sanitaire représenté par les gaz qui se dégagent de la décharge sans être récupérés ni traités. Et c'est sur cela que portait la déclaration de M. Chehayeb hier, qui a réitéré par la même occasion la volonté de son bloc de ne tolérer aucun fonctionnement de la décharge après le 17 janvier 2015, de former un comité de suivi avec des personnalités locales pour s'assurer du respect du contrat d'ici à la fermeture et de faire en sorte que les dus des municipalités ayant accueilli la décharge toutes ces années leur soient payés par l'État.


Également sur la question de production d'électricité par le traitement des déchets, la municipalité de Saïda a déclaré hier avoir déjà la capacité d'illuminer le boulevard Maarouf Saad grâce à la récupération du gaz méthane dans l'usine de compostage de la ville. Au cours d'une cérémonie, le président du conseil municipal, Mohammad Saoudi, a pressé le bouton d'illumination du boulevard. Le tristement célèbre dépotoir de Saïda a été fermé l'année dernière et est actuellement en cours de traitement. Les déchets de la ville sont traités dans une usine de compostage anaérobique (sans oxygène).


Sur un autre plan, mais toujours concernant le traitement des déchets, Jamil Rima, inventeur de la machine RPC qui transforme les déchets en résidus carbonés pouvant être utilisés dans le chauffage, a effectué hier une expérimentation sur des déchets hospitaliers dans le village de Gharifé. Sa technologie repose sur une très grande température et une très forte pression, de manière à transformer les déchets de toutes sortes, dit-il, en carbone.

 

Lire aussi

Les déchets peuvent-ils être transformés en carburant propre ?

« La production expérimentale d'électricité commencera bientôt à la décharge de Naamé (NDLR : par la récupération du gaz méthane qui se dégage des déchets), a annoncé hier le député Akram Chehayeb, membre du bloc de la Lutte populaire et président de la commission de l'Environnement. L'électricité produite sera distribuée gratuitement aux villages de Aïn Drafil, Baawerta et...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut