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À La Une - Irak

Nouvelle vague d'attentats à Bagdad : au moins 33 morts

L'armée regagne du terrain à Ramadi.

Une série d'attentats survenus, dont trois en pleine heure de pointe dans le centre-ville, a fait mercredi au moins 33 morts à Bagdad. AFP PHOTO / SABAH ARAR

Une nouvelle série d'attentats, dont trois aux abords de la Zone verte, ont fait 33 morts et des dizaines de blessés mercredi à Bagdad, au moment où les forces de sécurité tentaient toujours de reprendre des secteurs à l'ouest de la capitale.


L'Irak est plongé depuis début 2013 dans une spirale de violences, qui a fait plus de 1.000 morts pour le seul mois de janvier, sur fond de mécontentement de la minorité sunnite et d'insurgés enhardis par le conflit en Syrie voisine.


Les trois attaques les plus meurtrières ont fait 25 morts et 35 blessés en pleine heure de pointe mercredi matin dans le centre-ville, selon deux responsables des services de sécurité et une source médicale.
L'une de ces explosions a eu lieu en face du ministère des Affaires étrangères, aux abords de la Zone verte, secteur fortifié de la capitale où se trouvent notamment le Parlement et l'ambassade des Etats-Unis. Selon les responsables de la sécurité, il s'agissait d'une voiture piégée mais des témoins sur place ont parlé d'un kamikaze.


La deuxième attaque a été menée par un kamikaze devant un restaurant et la troisième au moyen d'une voiture piégée sur un marché de pièces détachées automobiles.
Le bilan aurait pu être plus lourd si les services de sécurité n'avaient pas désamorcé une bombe près du siège du ministère du Pétrole, également dans le centre-ville. De plus, des soldats ont affirmé qu'un de leurs camarades avait étreint le kamikaze près du restaurant pour tenter de sauver les autres.


Dans l'après-midi, trois autres voitures piégées ont explosé dans le sud-est de Bagdad, tuant 8 personnes et en blessant 32 autres, tandis que cinq personnes ont été blessées par une attaque à la roquette sur la rue Haïfa, dans le centre-ville.


Le secteur du ministère des Affaires étrangères a déjà été le théâtre d'attentats, en particulier en août 2009 quand l'explosion d'un camion piégé avait fait des dizaines de morts. En mars 2012, un autre attentat avait fait plusieurs victimes dans un parking proche du ministère, quelques jours avant la tenue d'un sommet arabe à Bagdad.


Ces attentats n'ont pas été revendiqués dans l'immédiat, mais des groupes sunnites, en particulier Daech ou l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), ont revendiqué à plusieurs reprises des attentats coordonnés visant civils et forces de sécurité dans la capitale.

 

L'armée progresse à Ramadi
Les jihadistes de l'EIIL sont en outre impliqués dans des combats avec les forces de sécurité à Al-Anbar, une province à majorité sunnite à l'ouest de Bagdad et frontalière de la Syrie, qui a été un bastion de l'insurrection après l'invasion américaine de 2003.
Des membres de l'EIIL et d'autres groupes armés ainsi que des combattants de tribus anti-gouvernementales, contrôlent depuis début janvier la ville de Fallouja et des zones de Ramadi, à 60 km et 100 km de Bagdad.


Le commandant des forces terrestres de l'armée, le général Ali Ghaidan Majeed, a annoncé que les forces armées avaient repris mardi des quartiers de Ramadi après plusieurs jours de violents combats.


A Fallouja, en revanche, les forces de sécurité restent toujours hors de la ville, craignant qu'une offensive ne déclenche un long conflit au coût humain et matériel dévastateur.
Ahmed Abou Richa, un chef tribal membre des Sahwa, milices recrutées dans les tribus sunnites pour soutenir la lutte contre el-Qaëda, a cependant affirmé il y a quelques jours qu'une attaque contre Fallouja était imminente et a exhorté les insurgés à déposer les armes.
Selon des témoins et un journaliste à Fallouja, plusieurs quartiers ont été bombardés tard mardi soir.


Plus de 140.000 personnes ont fui les violences dans la province d'Al-Anbar, le plus vaste déplacement de population depuis cinq ans en Irak, selon l'ONU.
Des diplomates, dont le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, ont appelé les autorités irakiennes à œuvrer en faveur d'une réconciliation nationale, les insurgés étant enhardis par le mécontentement de la minorité sunnite qui s'estime discriminée par le gouvernement dominé par les chiites.
Mais, à deux mois des élections législatives, le Premier ministre Nouri al-Maliki privilégie une ligne dure.

 

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