La famille de Roula Yacoub réitère son droit à connaître la vérité

Pour « que la justice règne » et pour « que les circonstances de son décès ne restent plus un mystère », la famille de Roula Yacoub, l'ONG Kafa et les habitants de Halba ont observé hier un sit-in dans le village, auquel ont pris part des notables de la région.
Dans une allocution prononcée au nom de la famille, Katy Yacoub, cousine de la victime, a souligné que la famille s'est tournée vers la justice « qui est l'unique recours pour tous les citoyens qui se respectent ». Katy Yacoub a expliqué que l'affaire a été soulevée au lendemain du non-lieu prononcé en faveur du mari « sur base des lois en vigueur ». Elle a réitéré le droit de la famille, « au nom de la loi et sous l'aile de la justice et des codes religieux et civils » à élucider tout mystère dans l'affaire.
Katy Yacoub a en outre affirmé que dès le départ, les porte-parole de la famille « n'ont à aucun moment porté atteinte au prestige de la justice ou des magistrats qui élèvent d'ailleurs l'étendard de la vérité, de la justice et de l'équité ».
Roula Yacoub, mère de cinq petites filles mineures, est décédée le 7 juillet 2013. Sa famille affirme que sa mort fait suite aux coups assénés par son mari Karam Afif al-Bazzi. Récemment, le juge d'instruction, Ala' al-Khatib, a prononcé un non-lieu en faveur de ce dernier « pour insuffisance de preuves », et a requis sa libération « à moins qu'il ne soit arrêté pour d'autres motifs ». Une décision qui a provoqué une vague d'indignation au sein de la famille de la victime, mais aussi de l'ONG Kafa qui lutte depuis sa fondation pour les droits de la femme, d'autant qu'une confusion règne sur les circonstances du décès de Roula Yacoub d'après les rapports des médecins légistes et des comités d'enquêtes aux ordres des médecins de Beyrouth et de Tripoli (voir L'Orient-Le Jour du 28 et 29 janvier 2014). L'ONG a ainsi affirmé au cours d'une conférence de presse tenue vendredi qu'elle ne lâchera pas le dossier avant que la lumière ne soit faite sur les circonstances du décès (voir L'Orient-Le Jour du 1er février 2014).