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À La Une - Controverse

Johansson suscite la polémique avec une pub pour une entreprise israélienne implantée dans une colonie

Scarlett Johansson posant pour SodaStream. Photo tirée du site de SodaStream

L'actrice américaine Scarlett Johansson s'est attirée de vives critiques pour avoir joué dans une campagne publicitaire pour la marque israélienne de machines à soda SodaStream. L'organisation de lutte contre la pauvreté Oxfam, dont l'actrice est l'une des ambassadrices, reproche en effet à SodaStream d'avoir implanté une de ses usines dans la colonie israélienne de Ma'ale Adumim, en Cisjordanie.

Dans un communiqué publié mercredi dernier, l'organisation britannique affirme "respecter l'indépendance de ses ambassadeurs", mais estime "que les entreprises opérant dans les colonies contribuent à alimenter la pauvreté et vont à l'encontre des droits de la communauté palestinienne. Oxfam est opposé à tout commerce en provenance des colonies israéliennes, qui sont illégales au regard du droit international".

 

 

 

Le communiqué de l'ONG a été publié alors qu'Oxfam était sous une forte pression de la part d'activistes engagés dans la lutte contre les colonies israéliennes. Des activistes ont notamment diffusé sur les réseaux sociaux, des images détournées de l'actrice sur le tournage du clip publicitaire pour SodStream.

 

 

 

 

 

Deux jours après la publication de ce communiqué, l'actrice a répondu à Oxfam dans une tribune publiée dans le Huffington Post. Scarlett Johansson y affirme n'avoir "jamais voulu être la figure d'un quelconque mouvement social ou politique dans le cadre de (son) contrat avec SodaStream. Je suis partisane d'une coopération économique et sociale entre Israéliens et Palestiniens. SodaStream est une entreprise engagée pour l'environnement. Elle construit un pont pour la paix entre Israël et la Palestine en employant des salariés des deux pays, qui ont les mêmes salaires et les mêmes droits. C'est ce qui se passe tous les jours dans leur usine de Ma'ale Adumim".

 

Le communiqué de l'actrice a été salué par les défenseurs de la colonisation israélienne, mais critiqué par beaucoup, note Robert Mackey, sur le Blog du New York Times. Diana Buttu, ancienne conseillère auprès du président palestinien Mahmoud Abbas, a ainsi déclaré que Mlle Johansson semble ne pas être au courant que la construction de la colonie où est implantée SodaStream a eu lieu "après le déplacement forcé de milliers de Palestiniens".

Rashid Khalidi, professeur à Columbia University et conseiller auprès de la délégation palestinienne lors des négociations de paix avec Israël entre 1991 et 1993, a envoyé un mail à la presse regrettant que l'actrice américaine "semble croire que la poursuite d'une occupation militaire brutale est acceptable, et que la paix peut être construite sur de telles fondations".

 

Oxfam, toujours sous pression, a, de son côté, déclaré qu'il "étudierait les implications" de la réponse de Scarlett Johansson, en ce qui concerne son rôle en tant qu'ambassadrice de l'ONG.

 

La compagnie a, elle aussi, répondu aux accusations, soulignant qu'elle emploie près de 550 Palestiniens dotés des mêmes droits que les salariés israéliens.

Le site Electronicintifada publie toutefois le témoignage anonyme d'un employé palestinien présenté comme travaillant dans l'usine de SodaStream à Ma'ale Adumim et affirmant que les employés palestiniens s'y sentent comme "des esclaves".

 

 

 

L'actrice américaine Scarlett Johansson s'est attirée de vives critiques pour avoir joué dans une campagne publicitaire pour la marque israélienne de machines à soda SodaStream. L'organisation de lutte contre la pauvreté Oxfam, dont l'actrice est l'une des ambassadrices, reproche en effet à SodaStream d'avoir implanté une de ses usines dans la colonie israélienne de Ma'ale Adumim, en...

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