Le Hezb et les habitants de la banlieue sud en état d’alerte permanent

Depuis l'attentat de Haret Hreik mardi dernier, les habitants de la banlieue sud vivent dans une véritable psychose alimentée par les rumeurs d'un terrorisme ambulant et les mesures de sécurité renforcées adoptées par le Hezbollah. Des messages signés par le parti chiite ont été reçus par les habitants de la région sur leurs téléphones portables, les appelant à éviter de sortir de leurs domiciles « car de nombreuses voitures piégées sont recherchées par les forces de sécurité ». D'autres messages envoyés sur Whatsapp ont mis en garde contre deux éventuels attentats-suicide sur l'autoroute Hadi Nasrallah, où le parti chiite a effectivement imposé de nouvelles mesures : tout conducteur désirant garer sa voiture sur l'autoroute doit laisser bien en vue ses papiers d'identité. Des mesures qui ont poussé les habitants de la banlieue à prendre des précautions à leur tour, mettant en place des blocs de béton et des fils de fer barbelés devant leurs magasins et maisons, comme au temps de la guerre civile.
Enfin, des sources haut placées ont affirmé que des voitures piégées ont été découvertes récemment dans la banlieue sud sans que cela ne soit rendu public pour éviter d'alimenter la panique. Même le Hezbollah aurait déployé ses membres de façon clandestine dans les rues pour rester aux aguets et aurait appelé les propriétaires de nombreux cafés de la banlieue, dont le rôle est de rapporter des informations au parti chiite, à redoubler de vigilance.

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