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Culture - Distinction

Le Phénix 2013 remis à Gilbert Achcar

C'est au siège de la Banque Audi-Saradar au centre-ville que le prix Phénix 2013 a été remis à l'auteur franco-libanais Gilbert Achcar.

De droite à gauche : S.E. Patrice Paoli, Gilbert Achcar, Raymond Audi et Alexandre Najjar.

Le prix Phénix, qui récompense chaque année un ouvrage écrit en français par un auteur libanais ou français concernant le Liban, a été attribué conjointement à Gilbert Achcar pour son essai Le Peuple veut (éditions Actes Sud), qui analyse les révolutions arabes, et à Sorj Chalandon –  qui s'est toutefois absenté à la cérémonie de remise du prix –  pour son roman Le Quatrième mur (éditions Grasset), dont l'action se déroule au Liban.
Prenant le premier la parole, Raymond Audi a déclaré : «Nous sommes réunis ce soir pour la remise du prix Phénix 2013, non loin de l'endroit où, il y a quelques jours, une explosion effroyable a coûté la vie à Mohammad Chatah et à plusieurs autres citoyens innocents. Notre foi dans ce pays est telle que nous ne baissons pas les bras. La culture est la meilleure réponse au crime et à la barbarie, elle est la preuve que la logique de création et de renaissance doit prévaloir sur celle de la mort. C'est pourquoi nous avons tenu à ne pas reporter cet événement pour bien marquer notre refus de l'obscurantisme et la haine afin qu'ils ne prennent pas le dessus sur la vie et sur l'art qui en est la plus belle expression.»
Pour sa part, Alexandre Najjar a présenté en quelques mots le riche parcours professionnel des lauréats, Gilbert Achcar et Sorj Chalandon, ainsi que les deux ouvrages. « Je félicite les deux lauréats pour la qualité de leurs œuvres et leur souhaite un parcours jalonné d'ouvrages édifiants et de succès littéraires. En guise de conclusion à son essai, Gilbert Achcar cite le général de Gaulle qui affirmait que "l'avenir dure longtemps". À l'instar des soulèvements arabes qui n'en sont encore qu'à leurs débuts, la carrière de nos deux lauréats, quoique déjà très féconde, a encore de beaux jours devant elle ! », a-t-il conclu.
Gilbert Achcar, lui, a tenu à remercier la Banque Audi, sponsor du prix, et le public. Commentant son livre, il a affirmé que «le soulèvement arabe enregistré depuis décembre 2010 n'est pas seulement la conséquence logique et inéluctable des conditions sociales et économiques déplorables, mais le fruit de l'action de nouveaux acteurs liés aux nouvelles technologies de l'information et de la communication. (...) La pensée incarnée par le slogan "L'islam est la solution" ne permet de régler aucun problème. Un véritable changement socio-politique doit s'appuyer sur les forces populaires pour aboutir à un retour aux politiques de développement sans le despotisme et la corruption qui les accompagnaient.»
Un vin d'honneur a suivi la remise du prix, en présence de l'ambassadeur de France, Patrice Paoli, ainsi que de nombreuses personnalités du monde culturel et d'amis de Gilbert Achcar.

Le prix Phénix, qui récompense chaque année un ouvrage écrit en français par un auteur libanais ou français concernant le Liban, a été attribué conjointement à Gilbert Achcar pour son essai Le Peuple veut (éditions Actes Sud), qui analyse les révolutions arabes, et à Sorj Chalandon –  qui s'est toutefois absenté à la cérémonie de remise du prix –  pour son roman Le...

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