Le Premier ministre démissionnaire Nagib Mikati, mercredi, lors de la conférence de pays donateurs pour les civils syriens, à Koweït. REUTERS/Stephanie McGehee
Le Premier ministre démissionnaire, Nagib Mikati, a appelé mercredi l'ONU à créer des camps de réfugiés sécurisés en territoire syrien, pour alléger la pression sur le Liban et les autres États voisins accueillant les Syriens fuyant la guerre.
"Trois mille réfugiés Syriens entrent chaque jour au Liban, et leur nombre a atteint près du quart de la population libanaise", a affirmé M. Mikati lors d'une réunion de donateurs à Koweït présidée par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.
"Pour alléger la pression sur le Liban et les pays voisins, j'appelle la communauté internationale à envisager sérieusement la création de camps sécurisés en territoire syrien, ce qui permettrait de maintenir ainsi les Syriens dans leur pays", selon lui.
"Les répercussions de la guerre en Syrie ont été graves pour l'économie libanaise. Le chômage a doublé avec la guerre et le flux de réfugiés", a ajouté M. Mikati. "Le Liban a besoin urgemment d'une assistance humanitaire pour faire face au poids des réfugiés syriens et relancer son économie", a-t-il insisté.
Actuellement, le Liban accueille le plus grand nombre de réfugiés (905.000), suivi par la Jordanie (575.000), la Turquie (562.000), l'Irak (216.000) et l’Égypte (145.000).
L'afflux des réfugiés, qui met sous pression les infrastructures libanaises déjà fragiles, a poussé les responsables libanais à demander une aide conséquente à la communauté internationale.
Répondant à cet appel, le secrétaire d’État américain, John Kerry, a annoncé mercredi une aide américaine supplémentaire de 76 millions de dollars au Liban pour faire face au poids des réfugiés syriens sur son sol. M. Kerry a fait cette annonce à l'issue d'un entretien à Koweït avec Nagib Mikati.
Outre M. Kerry, le Premier ministre libanais a rencontré, en marge de la conférence, Ban Ki-moon et l'émir du Koweït cheikh Sabah al-Ahmad al-Sabah.
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commentaires (3)
Enfin! Il etait temps! On peut etre humain mais pas aux depens du Liban et de Libanais! On a deja assez de problemes et on est enfonce jusqu'au cou economiquement!
Michele Aoun
10 h 04, le 16 janvier 2014