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À La Une - Syrie

Des sites d'armes chimiques attaqués par des jihadistes, accuse Damas

Pas de répit dans les raids contre Alep.

Une épaisse fumée noire se dégage de Adra, dans l'est de Damas. Bassam Khabieh/Reuters

Les autorités syriennes ont accusé mardi les combattants rebelles d'avoir attaqué des sites d'armes chimiques en Syrie, après avoir été informés de leurs emplacements par "des pays soutenant le terrorisme".

"Des groupes terroristes armés ont attaqué le 21 décembre un des sites d'armes chimiques dans la région centrale (de Syrie) avec des véhicules équipés d'armes automatiques lourdes. Mais les forces (du régime) ont fait échouer cette attaque", a affirmé le ministère syrien des Affaires étrangères dans un message publié par l'agence Sana.
Selon le ministère, "les groupes terroristes liés au Front al-Nosra et à Liwaa al-Islam ont également attaqué avec une voiture piégée" un autre site d'armes chimiques dans la province de Damas. Mais les forces du régime ont réussi à faire exploser la voiture avant son entrée dans le site, tuant quatre personnes et en blessant 28, poursuit le communiqué.

Le texte accuse des pays "connus pour leur soutien au terrorisme", d'"avoir communiqué des informations à ces groupes sur le contenu dangereux des sites d'armes chimiques en Syrie" et de les encourager à attaquer ces sites, sans préciser les noms des ces pays.
"La Syrie fait assumer à ces pays (..) la responsabilité du danger (...) et des résultats catastrophiques" qui pourraient découler de la propagation de telles informations, ajoute le texte.

(Reportage : Sombre Noël à Damas pour les réfugiés de Maaloula)

Le ministère syrien a appelé l'ONU et l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) à "faire tous les efforts pour que ces pays irresponsables cessent ces pratiques".
Une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies adoptée en septembre a chargé une mission internationale de détruire l'arsenal chimique syrien d'ici à la mi-2014.
Cette résolution a éloigné la menaces des frappes américaines contre le régime syrien, après une attaque chimique menée le 21 août près de Damas et attribuée aux forces syriennes par l'Occident et l'opposition.

Depuis le début en mars 2011 d'une révolte pacifique qui a ensuite dégénéré en conflit, le régime affirme combattre des "terroristes" financés par l'étranger.
Damas accuse notamment les monarchies arabes du Golfe, Arabie saoudite en tête, de prendre partie pour l'opposition.

Parallèlement, l'aviation militaire syrienne bombardait sans répit Alep et sa province, causant mardi, veille de Noël, la mort d'au moins 15 personnes, dont une femme et trois enfants, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Entre le 15 décembre et lundi minuit, les barils de TNT largués à partir d'avions et d'hélicoptères dans la région d'Alep ont fait 364 morts, dont 105 enfants, 33 femmes et au moins 30 rebelles, a indiqué l'OSDH.
Mardi c'était Soukkari, un quartier tenu par les rebelles dans le sud-est de l'ancienne capitale économique, qui était visé ainsi qu'Atareb, dans l'ouest de la ville, selon cette ONG. Des militants ont également fait état de bombardements aériens avec des missiles contre Azaz, à la frontière avec la Turquie.

Une vidéo distribuée par Shahba Press, un réseau de militants à Alep, montre un homme, couvert de poussière, portant une femme hors d'une rue en ruines de Soukkari. Celle-ci crie sans que l'on sache si c'est par peur ou si elle a été blessée.

 

 

Les images, qui n'ont pas pu être authentifiées, montrent aussi d'autres hommes portant, au milieu des ruines, un bébé et un enfant plus âgé qui ont survécu au raid.

"Si avant la communauté internationale réagissait mollement à ce qui se passait en Syrie, maintenant c'est le silence complet, non seulement de l'Occident mais aussi des Arabes (...) Nous devons faire face non seulement au régime mais au silence du monde", a déclaré à l'AFP, Mohammad Wissan, 19 ans, un militant joint à Alep par internet.
Selon lui, "les bombardements de ces dix derniers jours sont les plus violents depuis le début de la révolution".
"Quand le bombardement commence, c'est la panique. Les gens courent dans tous les sens cherchant un endroit pour se cacher, mais ce qui est pathétique c'est qu'il n'y pas d'endroits pour se protéger et beaucoup de gens se retrouvent prisonniers sous les gravats dans des immeubles réduits à l'état de ruines", explique-t-il.

"Ce sont des bombardements menés sans distinction. Certains pensent que l'armée veut pousser les civils à fuir pour attaquer les positions rebelles, d'autres que c'est pour faire pression sur l'opposition avant la conférence (de paix en Suisse le 22 janvier, ndlr), mais en réalité personne ne sait", dit-il.

Une source au sein des services de securité a démenti qu'il s'agissait de raids menés à l'aveugle assurant qu'ils visaient des "cibles terroristes", c'est à dire dans le langage du régime, des rebelles.
"Les opérations de l'armée se poursuivent contre les terroristes pour sauver Alep, avec des objectifs précis et des armes adéquates. Les raids aériens visent des poches à Alep où se trouvent des terroristes, qui se sont infiltrés dans le nord de la province d'Alep ou dans la périphérie de la ville", a assuré cette source.
"Nous ne visons aucune région si nous ne sommes pas sûrs à 100% que ceux qui s'y trouvent sont des terroristes. Tous les corps que vous voyez à la télévision sont ceux de terroristes et de mercenaires venus pour la plupart de l'extérieur" du pays, a insisté cette source.

L'opposition syrienne a prévenu lundi qu'elle ne participerait pas à la conférence de paix en janvier si l'armée poursuivait ses raids sur Alep.
Si les "tentatives d'anéantir le peuple syrien se poursuivent, alors la coalition ne se rendra pas à Genève", a déclaré dans un communiqué le secrétaire général de la Coalition nationale de l'opposition, Badr Jamous.

Les autorités syriennes ont accusé mardi les combattants rebelles d'avoir attaqué des sites d'armes chimiques en Syrie, après avoir été informés de leurs emplacements par "des pays soutenant le terrorisme"."Des groupes terroristes armés ont attaqué le 21 décembre un des sites d'armes chimiques dans la région centrale (de Syrie) avec des véhicules équipés d'armes automatiques...

commentaires (2)

En pleine messe de Noël,notre curé du Plan de la Tour,par la voix d'une des soeurs de Notre Dame des Neiges,nous a informé que Mgr Nassar venait d'adresser un mail précisant que les obus tombaient drus sur les quartiers chrétiens de Damas... confirmant ainsi une offensive takfiriste tous azimuts...le soir de Noël...

GEDEON Christian

02 h 26, le 25 décembre 2013

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Commentaires (2)

  • En pleine messe de Noël,notre curé du Plan de la Tour,par la voix d'une des soeurs de Notre Dame des Neiges,nous a informé que Mgr Nassar venait d'adresser un mail précisant que les obus tombaient drus sur les quartiers chrétiens de Damas... confirmant ainsi une offensive takfiriste tous azimuts...le soir de Noël...

    GEDEON Christian

    02 h 26, le 25 décembre 2013

  • Les etats qui soutiennent le terrorisme , y en pas 36 , ils ne sont que 2 , Israel et son acolyte la bensaoudie aux ordres d'israel .Et ceux qui sont au courant , il n'y en a qu'un , Israel et l'executant la bensaoudie . Clair comme du jus de chique .Donc le silence sur les bombardements sur Alep et les mercenaires , toute la communaute internationnale comprend pourquoi ..

    FRIK-A-FRAK

    18 h 13, le 24 décembre 2013

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