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Culture - Exposition

Quand le vent murmure pour Randa Ali Ahmad

À la galerie « Art on 56th », Randa Ali Ahmad revient avec un nouveau travail exposé jusqu'au 11 janvier.Toiles et installations se côtoient pour former un tout esthétique dans « Rising : the Only Way Is Up ».

Des échelles semées sur toutes les toiles qui expliquent l’homme en marche. Photos Samy Ayad

S'il y a quelque chose qui surprend toujours chez Randa Ali Ahmad, c'est que, malgré les changements thématiques qu'ont subis ses installations et ses toiles au fil des ans, il demeure des constantes qui font son label. D'abord sa technique de fouler ses toiles de ses pieds en y estampillant ses couleurs. Une démarche organique, selon elle, qui la met en osmose avec son travail. Ses personages étêtés, témoins des événements, et enfin cette recherche assidue et cette quête d'un absolu qui aboutit à une maîtrise complète de l'espace qu'elle s'approprie. Après de multiples expositions au Liban ainsi qu'aux États unis, l'artiste tente de trouver cette adéquation avec la nature, qu'elle traduit par différents moyens et expressions.
Pour Randa Ali Ahmad, il est essentiel de gravir des marches afin d'atteindre les réels sommets de son entité humaine. Et, de surcroît, s'alléger pour être en apesanteur. Retrouver la gravité et l'équilibre de soi. « Il y a toujours des choix dans la vie, mais on ne récolte que ce qu'on sème », dit-elle Tout commence donc par cet homme rigide baigné d'or qui se tient fixe devant un escalier sans pouvoir monter aucune marche. Tout commence par cet immobilisme, par ce handicap du matériel qui contraint l'être à ne pas s'élever vers le haut. Tout commence par là chez Randa Ali Ahmad et se poursuit dans des sentiers tortueux ou droits, et des échelles semées sur toutes les toiles qui expliquent l'homme en marche. Tantôt en fusion totale avec la nature, tantôt ne retrouvant même pas ses repères, tel cet homme dont on ne reconnaît ni la face ni le dos. L'être humain est au centre de la quête de l'artiste. Son espace pictural est une explosion de couleurs. « Je mélange seulement trois teintes », dit-elle pourtant, alors qu'on a l'impression d'en voir des centaines. Des grappes de rouge, des myriades de bleu et de vert, des harmonies colorées qui baignent dans une lumière quasi mystique, laquelle semble donner à la toile tout son équilibre. « Je suis mes propres toiles, dit l'artiste en rigolant, d'ailleurs je ne peux inviter le regard à me suivre si je ne suis pas là-dedans. »
« Prendre le temps... Ces marches à pied... L'immobilité retrouvée... La tension relâchée... Savourer la nature », écrit Randa dans ses annotations à côté de ses toiles. Ces paroles deviennent images flamboyantes d'un univers flottant auquel on accède par ses propres moyens.
Un véritable « Stairway to Heaven ».

S'il y a quelque chose qui surprend toujours chez Randa Ali Ahmad, c'est que, malgré les changements thématiques qu'ont subis ses installations et ses toiles au fil des ans, il demeure des constantes qui font son label. D'abord sa technique de fouler ses toiles de ses pieds en y estampillant ses couleurs. Une démarche organique, selon elle, qui la met en osmose avec son travail. Ses personages...

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