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Moyen Orient et Monde - Nucléaire

Shimon Peres prêt à rencontrer Hassan Rohani

Obama juge irréaliste de parvenir à un accord « idéal » sur le programme iranien.

Le site Internet personnel du président iranien Hassan Rohani (Rouhani.ir) a publié des photos de ce dernier en civil en train de se promener à la montagne dans le nord de Téhéran. On y voit M. Rohani, un religieux qui porte habituellement un turban, en habit de montagnard avec une casquette sur la tête, entouré de ses gardes du corps, discutant ou riant avec des gens ordinaires. Le site explique que « le président Rohani a l’habitude d’aller à la montagne une ou deux fois par semaine ». Hojat Sepahvand/Rouhani.ir/AFP

Le président israélien, Shimon Peres, a annoncé hier être prêt à rencontrer son homologue iranien, Hassan Rohani, pour parvenir à une solution diplomatique sur le controversé programme nucléaire iranien. Interrogé par la chaîne américaine CNN, M. Peres a estimé que « ni l'Iran ni son président n'étaient des ennemis d'Israël ». « Pourquoi pas ? », a-t-il répondu à la question sur une éventuelle rencontre avec le nouveau président iranien. Pour le vétéran de la diplomatie israélienne, le problème n'est pas M. Rohani mais la politique qu'il mène. L'objectif d'une telle rencontre serait, selon lui, de transformer « les ennemis en amis ». M. Peres a également réfuté l'idée qu'Israël serait isolé diplomatiquement sur la question iranienne, affirmant qu'il y avait une « coalition impressionnante » de pays qui ne veulent pas voir l'Iran avec une bombe nucléaire, y compris les Russes et les Chinois.


De son côté, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a rappelé que le maintien de « l'option militaire » était « nécessaire » pour la réussite des négociations internationales sur le programme nucléaire iranien. « Comme le président (américain) Obama, nous préférons emprunter la voie diplomatique pour mettre fin au programme militaire nucléaire iranien, mais pour que la diplomatie réussisse, il faut qu'elle s'accompagne de sanctions fortes et d'une menace militaire crédible », a-t-il dit. « Empêcher l'Iran de se doter d'une arme atomique est le premier défi de notre génération, car un Iran nucléaire changerait littéralement le cours de l'histoire », a-t-il encore déclaré. Samedi, le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, avait tenu des propos similaires. « Nous savons que la diplomatie ne peut fonctionner dans le vide », a-t-il déclaré. « Notre succès va continuer à dépendre de la puissance militaire des États-Unis et de la crédibilité de nos assurances à nos alliés et partenaires au Moyen-Orient », a-t-il ajouté.


Samedi également, M. Obama avait jugé irréaliste de parvenir à un accord « idéal » sur le programme nucléaire iranien. « Si nous pouvions trouver une option selon laquelle l'Iran démantèlerait jusqu'au dernier boulon son programme nucléaire et abandonnerait la possibilité même de ne plus jamais avoir de programme nucléaire et de se débarrasser ainsi de toutes ses capacités militaires, je l'adopterais », a-t-il déclaré. « Mais je veux que chacun comprenne bien que cette option précise n'est pas possible et nous devons, en conséquence, faire en sorte de nous donner les moyens de trouver la meilleure option pour nous assurer que l'Iran ne se dote pas de l'arme nucléaire », a-t-il ajouté. Le même jour, l'opposition iranienne en exil a demandé à nouveau aux puissances occidentales de rester fermes à l'égard de Téhéran.

 

Inspection à Arak
En attendant, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a inspecté l'usine de production d'eau lourde d'Arak, dans le cadre d'un accord conclu entre Téhéran et l'agence onusienne pour faire la lumière sur la nature du programme nucléaire iranien. Les deux envoyés de l'AIEA, arrivés samedi en Iran, se sont rendus hier sur le site qui leur était fermé depuis deux ans. Les deux inspecteurs, dont le chef de la « cellule Iran » à l'AIEA, Massimo Aparo, sont repartis en soirée pour Vienne, le siège de l'agence onusienne. Selon Shashank Joshi, analyste au Centre de recherches RUSI basé à Londres, cette visite « est un pas positif » car « traditionnellement, ce genre de site de production n'est pas couvert par le système de surveillance » de l'AIEA. L'Iran et l'AIEA doivent se retrouver mercredi à Vienne pour discuter d'une autre visite, à la mine d'uranium de Gachin. Outre l'inspection de l'usine d'Arak et de Gachin, l'accord avec l'AIEA prévoit que l'Iran fournisse des informations sur les futurs réacteurs de recherche, les emplacements des nouvelles centrales nucléaires civiles ou encore les futurs sites d'enrichissement d'uranium. D'autre part, des experts iraniens auront également des discussions sur les modalités d'application de l'accord intérimaire de Genève avec les représentants du 5+1 et de l'AIEA, aujourd'hui et demain à Vienne.


Sur le plan iranien interne, M. Rohani a estimé samedi que la question des opposants politiques pouvait être réglée avec plus de « tolérance », en réponse à des étudiants qui réclamaient la libération des deux chefs de l'opposition Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi. « Mon gouvernement est engagé par ses promesses à la population (...) nous avons besoin de patience (...). Nous devons savoir qu'avec raison et modération, les questions peuvent être réglées », a-t-il déclaré.

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Quand la politique change de scène tout est possible surtout que du temps du shah l'Iran était l’allié d’Israël .

Sabbagha Antoine

13 h 55, le 09 décembre 2013

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Commentaires (1)

  • Quand la politique change de scène tout est possible surtout que du temps du shah l'Iran était l’allié d’Israël .

    Sabbagha Antoine

    13 h 55, le 09 décembre 2013

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