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Embouteillages monstres : deux automobilistes bloquées depuis des heures témoignent

Les FSI appellent les Libanais à rester chez eux en raison des routes inondées.

La défense civile tente de rouvrir la route de l'aéroport fermée en raison d'inondation. Photo Ibrahim Tawil

On l'attendait depuis un moment. On l'attendait d'autant plus que l'approvisionnement en eau se faisait de plus en plus compliqué dans différentes régions du Liban. Mercredi 4 décembre, la pluie est enfin venue. En quantité. Un véritable déluge pour ainsi dire. Avec son cortège d'embêtements plus ou moins graves : parking inondés, maisons aussi, autoroutes transformées en piscine, conducteurs coincés dans leur voiture...

La route menant de l'aéroport de Beyrouth à la capitale est complètement inondée et des centaines d'automobilistes sont coincés dans leur véhicule, rapportent des témoins sur place. L'autoroute menant de Beyrouth au Liban sud est, par endroits, bloquée dans les deux sens et de nombreux conducteurs y ont été coincés dans leur voiture. Dans certains tunnels, l'eau arrive au dessus à la moitié d'une hauteur de voiture. De nombreux véhicules ont dû être abandonnés.

De manière générale, dans la région du Grand Beyrouth, de nombreuses routes sont inondées. Sur la route de Damas, au niveau de Hazmieh, un torrent d'eau boueuse s'est formé dans l'après-midi sur la voie de droite, entrainant de gros embouteillages. L'intersection Chevrolet, dans la région de Furn el-Chebbak, est également complètement inondée.

La route bloquée aux alentours de l'intersection de Chevrolet.


Selon l'Agence Nationale d'information, la route maritime de Beyrouth à Dbayé, est bloquée par des embouteillages en raison de la pluie. Des automobilistes dont le véhicule est bloqué, ont appelé les autorités à leur venir en aide.

Dans un communiqué, le général Ibrahim Basbous, directeur général des Forces de sécurité intérieure (FSI), a appelé les forces de sécurité à se déployer en force sur les routes pour venir en aide aux automobilistes bloqués en raison des inondations.
De son côté, le directeur du service des relations publiques au sein des FSI, le colonel Joseph Moussallem, a appellé les Libanais à éviter de sortir de chez eux "sauf en cas d'urgence" en raison des embouteillages monstres.


Témoignages
Ghada, trentenaire, est bloquée à Khaldé depuis plus de trois heures. Elle tente de rentrer chez elle à Beyrouth après une journée de travail passée à Nabatiyeh, dans le sud du Liban. "La route de l'aéroport est complètement bloquée, dit-elle à L'Orient-Le Jour. J'ai passé 40 minutes rien que pour essayer de faire demi-tour afin d'emprunter la route maritime d'Ouzaï, dans l'espoir que la situation soit moins mauvaise. Mais elle s'est avérée tout aussi catastrophique et je suis bloquée dans ma voiture depuis deux heures et demie..." "Vers 20h, par désespoir de cause, certains automobilistes ont décidé d'abandonner leurs voitures et ont commencé à marcher", affirme Ghada.

Contactée par téléphone, Rita, une autre trentenaire, décrit quant à elle une situation infernale dans la région de Furn el-Chebbak. "J'étais coincée au niveau de l'intersection Chevrolet depuis plus de trente minutes quand la lumière de l'indicateur du niveau de carburant s'est allumée, raconte-t-elle. J'ai paniqué, de crainte que ma voiture ne tombe en panne au milieu de la route. J'ai alors décidé de faire demi-tour pour me diriger vers Baabda via la route de la Galerie Semaan où les routes semblaient moins congestionnées". "J'ai réussi à faire le plein d'essence là-bas, mais il était impossible de rentrer chez moi, à Fanar, en raison des bouchons qui devenaient de plus en plus monstrueux, poursuit-elle. J'ai donc décidé d'aller au bureau où je travaille à Baabda, bien qu'aujourd'hui est supposé être mon jour de congé !" "Et comme je dois revenir ici demain à 8h30 du matin, je pense que je vais passer la nuit au bureau... C'est plus pratique", ironise-t-elle.

 

Cette situation a, sans surprise, inspiré les twittos.

 

 Chers nageurs du Liban, est-il possible d'aller de Gemmayzé à Badaro?

 

 Au Liban, on peut nager sur l'autoroute et même s'y noyer parfois.

 

Certains blâment l'Etat.

 

 Les pluies torrentielles prouvent une nouvelle fois que l'Etat libanais est en faillite.

 

Certains ont exprimé leur inquiétude pour les réfugiés syriens. Des milliers d'entre eux vivent dans des conditions précaires, sous des tentes, notamment dans la Bekaa.

 

Des trombes d'eau ont inondé la moitié de Beyrouth. Je ne peux imaginer quelle est la situation pour les réfugiés syriens sous des tentes à travers le Liban.

 

D'autres, enfin, ont choisi de se réjouir de cette pluie bienvenue après des mois de sècheresse et de chaleur.

 

 Qu'il pleuve, qu'il pleuve plus encore. Ca va peut-être nettoyer un peu toute cette poussière.

On l'attendait depuis un moment. On l'attendait d'autant plus que l'approvisionnement en eau se faisait de plus en plus compliqué dans différentes régions du Liban. Mercredi 4 décembre, la pluie est enfin venue. En quantité. Un véritable déluge pour ainsi dire. Avec son cortège d'embêtements plus ou moins graves : parking inondés, maisons aussi, autoroutes transformées en piscine,...

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