Le président Michel Sleiman a prononcé jeudi soir un vibrant discours à l’occasion du 70e anniversaire de l’Indépendance du Liban, qui sera célébré demain vendredi 22 novembre.
« A vrai dire, il est difficile de parler d’indépendance alors que nous sommes incapables d’organiser des élections législatives », a dit le chef de l’Etat à l’ouverture de son discours retransmis en direct sur les chaînes de télévision libanaises. « Les attaques qui ont visé l’ambassade iranienne à Beyrouth montrent que tant que notre pays est menacé par le terrorisme, l’indépendance ne sera pas complète, a-t-il ajouté. Et si nous échouons à nous distancier des crises régionales, notre pays ne pourra pas être souverain. Le Liban ne le sera jamais si les Libanais passent outre la logique de l’Etat ».
Et de marteler: « Nous ne pouvons parler d’indépendance si l’armée n’est pas la seule force à détenir des armes au Liban ». « La souveraineté ne peut être acquise si le peuple vit dans la pauvreté et dans la misère, a poursuivi M. Sleiman. Un pays indépendant a besoin d’un plan de développement équitable et juste, d’une justice libre. Nous ne pouvons parler d’indépendance si l’Etat n’étend pas ses pouvoirs sur tout le territoire libanais et si l’armée n’est pas la seule force à détenir des armes au Liban ».
« L’Etat libanais a tenu à renforcer les bases de l’indépendance et a réussi à entretenir de bonnes relations avec la Syrie, tout en favorisant le dialogue et en insistant sur le respect de la Déclaration de Baabda », a ajouté le président. « L’Etat a également proposé une vision pour une stratégie défensive, parce que la question des armes (du Hezbollah, ndlr) pourrait constituer un obstacle à l’entente nationale si la raison d’être de ces armes n’est pas proprement définie », a-t-il affirmé.
Le chef de l’Etat a enfin appelé les responsables politiques libanais à éviter le vide politique, « bien que le mandat du Parlement ait été reconduit et que le gouvernement démissionnaire ne représente pas toutes les composantes du peuple libanais ». « Il faut s’activer au cours des prochains mois qui nous séparent de l’élection présidentielle », a-t-il insisté. « Le Liban restera un pays démocratique, libre, indépendant et fort », a quand même conclu le président Sleiman.
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commentaires (3)
Oui Monsieur le Président.
Robert Malek
11 h 49, le 22 novembre 2013