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À La Une - France

Chasse à l'homme au coeur de Paris après une agression sanglante au journal Libération

L'inconnu a été identifié sur les enregistrements vidéo comme l'auteur d'une précédente agression armée.

REUTERS/Gonzalo Fuentes

Une chasse à l'homme mobilisait lundi à Paris les policiers pour retrouver un individu armé, en fuite après avoir blessé grièvement un photographe du journal Libération, une agression qui a entraîné une mise sous protection de grands médias.

 

L'homme pourrait être aussi l'auteur de coups de feu tirés par la suite devant une banque dans le quartier d'affaires de la Défense, dans la proche banlieue ouest de Paris, et d'une brève prise en otage d'un automobiliste entre les tours de la Défense et l'avenue des Champs-Elysées.

 

"La piste d'un auteur unique est privilégiée", a déclaré le procureur de Paris lors d'une conférence de presse en fin d'après-midi. Un appel à témoins a été lancé et une photo du suspect prise par une caméra de surveillance à Libération a été diffusée.

 

L'homme "représente un véritable danger", avait déclaré auparavant le ministre de l'Intérieur Manuel Valls.

Dans la journée, un hélicoptère a survolé les Champs-Elysées, tandis que les médias renforçaient leurs mesures de sécurité et l'accès à leurs locaux, et que des policiers étaient déployés devant leurs sièges.

 

L'homme avait pénétré vers 10H15 (09H15 GMT) au siège de Libération, et avait ouvert le feu à deux reprises avec un fusil à pompe, atteignant un jeune assistant photographe au thorax et à l'abdomen. La victime a été transportée à l'hôpital et son pronostic vital est engagé.

"Je suis arrivée et j'ai vu un homme au sol avec du sang partout qui se tenait le ventre. J'ai croisé mes deux collègues de l'accueil qui étaient blêmes et qui m'ont dit : +on vient de se faire tirer dessus, on s'est cachés derrière l'accueil+", a raconté à l'AFP une collaboratrice de Libération, Anastasia Vécrin.

 

Le fusil de calibre 12 utilisé est l'arme la plus répandue en France, selon la chambre syndicale des armuriers.

 

L'inconnu a été identifié sur les enregistrements vidéo comme l'auteur d'une précédente agression armée vendredi au siège de la chaîne d'information en continu BFMTV. Il avait proféré des menaces contre un rédacteur-en-chef de la chaîne se trouvant seul dans le hall, sans tirer.

 

"Scène de guerre"

Un peu plus d'une heure après l'agression à Libération, trois coups de feu ont été tirés par un homme devant le siège de la banque Société générale au quartier de La Défense, sans faire de blessé. "Il y a des similitudes de type vestimentaires, de corpulence, d'apparence", a relevé une source proche du dossier.

 

Peu de temps après, un automobiliste dit avoir été pris en otage non loin de La Défense par un homme armé qui l'a forcé à le prendre dans sa voiture et à le déposer sur l'avenue Georges-V, tout près des Champs-Elysées.

 

Le président François Hollande, en visite en Israël, a demandé au ministre de l'Intérieur de "mobiliser tous les moyens" pour arrêter "celui qui a tenté de tuer et qui peut tuer encore". Le ministre, qui s'est rendu à Libération, a évoqué une "scène de guerre" d'une "très grande violence", qui n'avait "rien à voir avec la démocratie".

 

"C'est la première fois qu'un organe de presse est ainsi frappé", a souligné la ministre de la Culture Aurélie Filippetti.

"On est les témoins horrifiés d'un drame. Quand on entre avec un fusil dans un journal, dans une démocratie c'est très très grave, quel que soit l'état mental de cette personne", a déclaré à l'AFP le directeur de publication de Libération Nicolas Demorand.

"Si les journaux et les médias doivent devenir des bunkers, c'est que quelque chose ne tourne pas rond dans notre société", a-t-il ajouté.

 

Dans l'après-midi Libération a été victime d'une attaque informatique "malveillante" empêchant la mise à jour de son site internet.

 

L'agression au siège du journal a suscité de vives réactions dans la classe politique française, les socialistes au pouvoir disant leur "effroi" et leur "totale solidarité". L'opposition de droite s'est dite "indignée" et "choquée". Le journal satirique Charlie Hebdo, victime d'un incendie criminel en 2011, a dénoncé un "acte ignoble".

 

L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a également condamné l'attaque contre Libération.

 

 

Une chasse à l'homme mobilisait lundi à Paris les policiers pour retrouver un individu armé, en fuite après avoir blessé grièvement un photographe du journal Libération, une agression qui a entraîné une mise sous protection de grands médias.
 
L'homme pourrait être aussi l'auteur de coups de feu tirés par la...

commentaires (2)

C'est Paris sur Beyrouth .....

Jaber Kamel

17 h 23, le 18 novembre 2013

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Commentaires (2)

  • C'est Paris sur Beyrouth .....

    Jaber Kamel

    17 h 23, le 18 novembre 2013

  • Il aurait pris un automobiste en otage, il l'aurai déposé sur les Champs-Elysées. Il y a un hélicoptére qui participe aux recherches.

    Talaat Dominique

    15 h 18, le 18 novembre 2013

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