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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Différentes lectures de la présence de Saad Hariri au sommet libano-saoudien

Ceux qui multiplient les marques de mécontentement concernant la visite du président de la République Michel Sleiman en Arabie saoudite lundi dernier, à cause précisément de la présence de l’ancien Premier ministre Saad Hariri à l’entretien du président avec le roi Abdallah ben Abdel Aziz, ignorent au fond l’apport réel de cet entretien. Ils ignorent que les échanges bilatéraux ont concrétisé l’appui du royaume à la diaspora libanaise dans le Golfe, active dans les différents domaines. Ils occultent tout autant que l’Arabie soutient la stabilité politique et l’intégrité territoriale du Liban. Les mécontents ne veulent surtout pas reconnaître la promesse faite par le roi Abdallah d’offrir la plus grande aide au pays pour la gestion de la crise asphyxiante des réfugiés syriens.


Il est intéressant dans ce cadre de revenir sur les premières critiques essuyées par le chef de l’État, celles lui reprochant de ne pas avoir inclus dans la délégation officielle l’accompagnant en Arabie le ministre sortant des Affaires étrangères Adnane Mansour. Les sceptiques s’étaient alors lancés dans des spéculations et des doutes sur ce qui pourrait soi-disant se tramer lors de ce sommet bipartite. Une figure du 8 Mars était allée jusqu’à adresser une mise en garde contre toute prise de position qui concernerait de près ou de loin la résistance du Hezbollah.


Cependant, cette première vague de critiques a vite fait de s’écrouler, à la vue des images du sommet libano-saoudien : les suspicions dont le président avait fait l’objet se sont transformées en souci zélé de protéger son statut, un souci exprimé par les critiques à la participation de Saad Hariri à la réunion, qui aurait dû selon eux se retirer à l’entrée du chef de l’État.


En réalité, ce qui constitue le cœur du problème, quelque peu agaçant pour certains, est que l’Arabie saoudite ait choisi délibérément de faire participer Saad Hariri à la réunion. Et cette volonté ferme et déclarée serait un message, adressé aux autres forces politiques du pays, celui de l’attachement inchangé de l’Arabie à la ligne politique adoptée par le leader du courant du Futur, aussi bien sur la question de la formation du prochain cabinet que sur la demande du retrait des combattants du Hezbollah de Syrie et l’abandon de la formule « armée-peuple-résistance » et le respect de la déclaration de Baabda dans la suite de la politique de distanciation...
Clôturant ce débat, l’un des membres de la délégation libanaise présente à l’entretien avec le roi d’Arabie estime vain de vouloir dénaturer la visite à cause de la présence de Saad Hariri, puisque c’est le roi qui a voulu cette présence.

 

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Ceux qui multiplient les marques de mécontentement concernant la visite du président de la République Michel Sleiman en Arabie saoudite lundi dernier, à cause précisément de la présence de l’ancien Premier ministre Saad Hariri à l’entretien du président avec le roi Abdallah ben Abdel Aziz, ignorent au fond l’apport réel de cet entretien. Ils ignorent que les échanges bilatéraux...

commentaires (3)

cela veut dire que c'est l'arabie saoudite qui forme le gouvernement libanais le prochain premier ministre est hariri, un point c'est tout, vous avez pas le droit à la parole, vous vous plaignez d'être sous la tutelle de la Syrie, maintenant vous allez être sous la tuelle de l'arabie saoudite. et ne pas oublier toute protestation c'est une atteinte à la religion

Talaat Dominique

11 h 59, le 14 novembre 2013

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Commentaires (3)

  • cela veut dire que c'est l'arabie saoudite qui forme le gouvernement libanais le prochain premier ministre est hariri, un point c'est tout, vous avez pas le droit à la parole, vous vous plaignez d'être sous la tutelle de la Syrie, maintenant vous allez être sous la tuelle de l'arabie saoudite. et ne pas oublier toute protestation c'est une atteinte à la religion

    Talaat Dominique

    11 h 59, le 14 novembre 2013

  • CHACUN LIT, À LA LIBANAISE, CE QUI LUI SIED À LIRE... ET LE RESTE ? 3ALA ALLAH !

    SAKR LOUBNAN

    11 h 27, le 14 novembre 2013

  • Soyons bien francs. Ceux qui sont contre la neutralité du Liban, exprimée par la Déclaration de Baabda et appuyée nettement et explicitement par l'Arabie saoudite, donc par tous les pays arabes du Golfe et au moins par le plus important pays arabe, soit l'Egypte, ne savent pas quel crime ils sont en train de commettre contre le Liban.

    Halim Abou Chacra

    05 h 21, le 14 novembre 2013

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