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Liban

Abdallah d’Arabie pour « un gouvernement responsable », Sleiman presse Hariri d’en faciliter la formation

Le chef de l’État salué à son départ de Riyad par le prince Salman ben Abdel Aziz. Photo Dalati et Nohra

L’Arabie saoudite a exprimé son appui à la politique suivie par le président Michel Sleiman pour préserver la stabilité au Liban, qu’elle s’est engagée à aider pour faire face aux répercussions de la guerre en Syrie.
De l’avis de tous ceux qui ont suivi de près la visite du président Michel Sleiman à Riyad, ce sont des entretiens réussis que le chef de l’État a eus au royaume wahhabite où il a été reçu par le roi Abdallah, en présence du chef du courant du Futur, Saad Hariri.
M. Sleiman a regagné Beyrouth en fin de matinée hier, après avoir reçu en son lieu de résidence une délégation d’hommes d’affaires libanais.
Au plan de la forme d’abord, la présence d’un grand nombre de princes saoudiens à l’entretien a été interprétée comme une volonté du roi Abdallah de montrer l’importance qu’il accorde à son hôte et, indirectement, à sa gestion des dossiers locaux et régionaux. Il n’a pas manqué d’ailleurs de saluer la politique du chef de l’État. La présence de M. Hariri a également une dimension symbolique que les observateurs locaux ont interprété comme une volonté du souverain wahhabite de montrer son appui au chef du courant du Futur.



Les sujets abordés
Sur le fond, les discussions ont principalement porté sur la guerre en Syrie et ses répercussions sur le Liban. De sources concordantes, on indique que les deux dossiers du gouvernement et de la présidentielle n’ont pas été abordés, ou plutôt accessoirement, M. Sleiman ayant évité de les évoquer.
Lorsque le chef de l’État a exposé les difficultés auxquelles le Liban est confronté du fait de l’affluence continue de réfugiés syriens, le roi Abdallah s’est empressé de souligner la disposition de son pays de l’aider à ce niveau, mais en affirmant que cela commande la présence d’un « gouvernement responsable ». Ce à quoi M. Sleiman a répondu en insistant sur le fait que des efforts soutenus sont déployés afin de mettre en place un gouvernement rassembleur.
De sources proches de Baabda, on a indiqué que les responsables saoudiens, qui se sont engagés à venir en aide au Liban, ont exprimé l’espoir que les Libanais surmonteront leurs divisions et mis l’accent sur l’importance d’un retour au dialogue et d’un respect de la déclaration de Baabda pour maintenir le Liban à l’abri des conflits régionaux et internationaux. Le roi Abdallah aurait ainsi plus d’une fois posé la question de savoir ce que le Hezbollah fait en Syrie, mais sans que les personnes réunies ne s’étalent sur le sujet, à en croire des sources informées.


Grosso modo, l’Arabie saoudite s’est engagée à soutenir le Liban en reprenant à son compte les recommandations de la conférence internationale d’aide au Liban, qui s’était tenue en septembre dernier à New York. M. Sleiman et son hôte saoudien ont tous deux souligné l’importance d’encourager les courants modérés au Liban, surtout après que le chef de l’État eut mis en relief la montée de l’intégrisme du fait de la crise en Syrie et des divisions qu’elle a engendrées dans le pays.


Les deux hommes étaient également d’accord sur la nécessité de soutenir les efforts déployés pour assurer le succès de Genève 2, partant du principe qu’un règlement politique est primordial pour mettre fin aux hostilités dans ce pays. De mêmes sources, on indique que l’Arabie, qui a promis d’aider le Liban à supporter le poids des réfugiés syriens, attendrait les résultats de Genève 2 avant de décider des moyens de concrétiser son aide.


En attendant, le Liban devrait redoubler d’efforts pour mettre en place un gouvernement qui servirait d’interlocuteur à tous les États qui se sont engagés à l’aider à supporter le poids des réfugiés syriens. Selon les mêmes sources, ce dossier aurait été abordé durant le tête-à-tête que le chef de l’État a eu avec Saad Hariri et sur la teneur duquel les deux hommes sont restés très discrets.


Soucieux de mettre fin au vide institutionnel, M. Sleiman aurait demandé au chef du courant du Futur de faciliter la mise en place d’un gouvernement. Dans le même ordre d’idées, il entend demander au Premier ministre désigné, Tammam Salam, d’accélérer la formation de son équipe. L’idée que le président défend est qu’il est possible de former un gouvernement groupant toutes les parties, au sein duquel il sera ensuite possible de demander au Hezbollah de se retirer de la Syrie.


Quoi qu’il en soit, cette formation semble s’inquiéter des entretiens du chef de l’État en Arabie. Avant même que M. Sleiman ne regagne Beyrouth, le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad, a affirmé qu’il est hors de question qu’un gouvernement soit formé sans ce parti.

 

 

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commentaires (7)

Cela veut dire que c'est l'arabie saoudite, qui forme le gouvernement au Liban, qui veut que le premier ministre soit hariri. que pense les soi-disants souvereinistes ? cela les gênent pas ?

Talaat Dominique

12 h 45, le 13 novembre 2013

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Commentaires (7)

  • Cela veut dire que c'est l'arabie saoudite, qui forme le gouvernement au Liban, qui veut que le premier ministre soit hariri. que pense les soi-disants souvereinistes ? cela les gênent pas ?

    Talaat Dominique

    12 h 45, le 13 novembre 2013

  • Je me demande comment ce royaume peut donner des conseils de gouvernement responsible , neutre ou autres , lorsque chez lui il n'existe ni gouvernement , ni parlement ni institution pouvant permettre un jeu politique quelconque ?? non mais franchement qui va decider de permettre aux femmes de conduire deja , le gouvernement , le parlement inexistant , ou bien le roi tout puissant qui signe ce que bon lui semble et donne des cobseils par dessus le marche .

    Jaber Kamel

    12 h 21, le 13 novembre 2013

  • Mort de rire...parce qu'on peut constituer un gouvernement "irresponsable"? c'est vraiment de l'arabe blabla...gouvernement responsable...ben c'est comme bateau qui flotte ou avion qui vole, non?

    GEDEON Christian

    10 h 55, le 13 novembre 2013

  • Le dossier de la formation d'un gouvernment "aurait été abordé durant le tête-à-tête que le chef de l’État a eu avec Saad Hariri et sur la teneur duquel les deux hommes sont restés très discrets". No comment..

    Michele Aoun

    10 h 10, le 13 novembre 2013

  • GOUVERNEMENT RESPONSABLE DIT LE ROI ! GOUVERNEMENT RASSEMBLEUR DIT LE PRÉSIDENT ! LE FLOU Y RÈGNE DANS LES DEUX CAS... ET ON Y RESTE LÀ ! CAR NI RESPONSABLE ET NI RASSEMBLEUR... TOUS NOS ABRUTIS REPRÉSENTANTS NE LE VEULENT... MAIS TAILLÉ À LA DIMENSION DE CHACUN !

    SAKR LOUBNAN

    09 h 27, le 13 novembre 2013

  • AVANT qu'il "presse Hariri d’en faciliter la formation", qu'il lui assure d'abord, lui "le président?", sa Protection au Liban....

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    06 h 33, le 13 novembre 2013

  • "Le roi Abdallah aurait plus d'une fois posé la question de savoir ce que le Hezbollah fait en Syrie" ! Quelle question ! Le Hezbollah n'a-t-il pas le droit d'envoyer ses miliciens faire un peu de tourisme à guise de repos, dans la terre-mère de la "moumanaat" ?

    Halim Abou Chacra

    06 h 08, le 13 novembre 2013

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