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À La Une - Diplomatie

Malgré des désaccords, Ankara et Bagdad renforcent leurs relations

La Turquie et l'Irak reconnaissant des désaccords sur le conflit syrien.

Thaier Al-Sudani/Reuters

L'Irak et la Turquie se sont engagés dimanche à une plus grande coopération en matière de commerce et de contre-terrorisme lors d'une visite du ministre turc des Affaires étrangères à Bagdad.

 

Le voyage de deux jours du ministre Ahmet Davutoglu pour une série d'entretiens est destiné à donner un "nouveau départ" aux relations plutôt fraîches entre les deux voisins.

 

Les relations entre Ankara et Bagdad, encore bonnes en 2011, se sont détériorées à cause des divergences sur la guerre en Syrie, des liens que la Turquie entretient avec la région autonome du Kurdistan irakien et d'échanges à distance tendus entre les deux Premiers ministres.

 

"J'ai constaté une grande volonté d'améliorer les relations entre nos pays", a déclaré M. Davutoglu lors d'une conférence de presse commune avec son homologue irakien, Hoshyar Zebari. "Les deux pays qui souffrent le plus de la crise en Syrie sont l'Irak et la Turquie", a-t-il ajouté.

 

Le ministre turc, qui a rencontré plus tôt le Premier ministre Nouri al-Maliki ainsi que d'autres responsables, a déclaré avoir offert l'aide de la Turquie pour lutter contre l'insurrection qui augmente en Irak.

 

Des diplomates et des analystes accusent le conflit en Syrie d'être à l'origine de cette augmentation des violences, mais le gouvernement de Bagdad est également pointé du doigt, en particulier son incapacité à juguler la colère de la minorité sunnite.

 

M. Zebari a déclaré que les deux ministres avaient également discuté des liens commerciaux entre leur deux pays. Les relations commerciales s'élèvent à 12 milliards par an, ce qui fait d'Ankara le premier partenaire de l'Irak, a ajouté le ministre.

"Le but essentiel pour nous est de rétablir les relations diplomatiques et politique à leur état normal", a-t-il encore dit. "La volonté existe à Bagdad et à Ankara de faire avancer ces relations".

 

Le ministre a cependant reconnu des divergence sur le dossier syrien. La Turquie soutient en effet l'opposition alors que l'Irak se déclare neutre, malgré des soupçons de soutien implicite au régime de Bachar el-Assad.

"Nous avons deux visions différentes" sur ce dossier, a reconnu M. Zebari. "La Turquie a de bonnes relations avec l'opposition. Nous avons des relations avec l'opposition et le gouvernement (de Bachar el-Assad). Il y a de la place pour que nous collaborions même si nous ne sommes pas d'accord". "Nous devons travailler ensemble pour empêcher un chaos global en Syrie, afin que la crise ne se déplace pas dans nos pays", a-t-il ajouté.

 

Cette visite "marque la reprise de relations normales, et une fin des tensions", a assuré le porte-parole du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, Ali al-Moussawi, avant l'arrivée de M. Davutoglu. "Nous espérons que les relations vont reprendre leur cours normal".

 

 

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