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À l’USEK, Amin Maalouf à l’honneur

Jeudi 25 octobre 2013. Une journée Amin Maalouf, en hommage à l’académicien libanais avec de nombreuses interventions consacrées à l’œuvre littéraire du maître du roman libanais.

Organisée par le Centre supérieur de la recherche de l’USEK (CSR), la journée consacrée à Amin Maalouf a comporté nombre de réflexions d’ordres linguistique, philosophique, littéraire et national. La professeure Hoda Nehmé, doyenne de la faculté de philosophie et de sciences humaines, a précisé dans son mot inaugural que la problématique qui régit l’œuvre d’Amin Maalouf est celle de l’identité. En effet, « les Libanais ont des identités plurielles et ont de tout temps vécu à la lisière de deux pays, de deux ou trois langues et de plusieurs traditions culturelles », ajoute-t-elle, avant de conclure que Maalouf propose à ses lecteurs de revisiter la mappemonde et de réaliser qu’il n’existe pas de pays où l’appartenance religieuse ou ethnique n’influence pas les peuples.


Mireille Issa, professeure de littérature classique, perçoit Amin Maalouf en tant qu’auteur voulant répandre la philosophie de l’harmonie entre les hommes. Elle évoque un point de détail : le patriotisme de l’académicien qui, jusque-là, continue de nommer le carrefour de Sodeco « Nasra », comme au bon vieux temps. Les Désorientés, ce récit plein de rebondissements, est l’objet de l’intervention du Dr Nagib Abdo. Selon ce dernier, « le pluriculturalisme enfante l’identité perdue. Ainsi se résume la vie des protagonistes dans Les Désorientés. Adam, personnage principal et prototype du citoyen libanais lambda, a quitté de plein gré son pays pour aller bien plus loin ». Le point focal était alors de résoudre le problème identitaire, d’édulcorer une réalité amère qui se traduit par le large mouvement d’émigration, dont celle d’Amin Maalouf lui-même. Toutefois, c’est sur un accent positif que les interventions ont pris fin. Les branches libanaises feront de l’ombre ailleurs ; le Libanais est un citoyen du monde qui, où qu’il soit, aura toujours les yeux tournés vers la mer.

 


Au prisme des jeunes
Céline, étudiante en 2e année de médecine, « apprécie l’idée du CSR de consacrer toujours des journées scientifiques ayant pour but la promotion de l’œuvre des intellectuels libanais à l’instar d’Amin Maalouf, Chakib Khoury, etc., nous rappelant ainsi que le Liban a toujours été et restera une source indéniable de richesses culturelles ». Amira, étudiante en master de paix et développement, assure, quant à elle, qu’il faut reconnaître la multiplicité de nos appartenances en tant que libanais, sans oublier notre identité première. Chose qu’Amin Maalouf a jalousement sauvegardée. Rose-Marie, étudiante en 3e année d’architecture, évoque sa colère suite à la destruction de la maison de l’académicien libanais. « Il fallait la transformer en musée ! » s’indigne-t-elle.
On pourra dire que les concepts de l’identité et du métissage linguistique, abordés pendant cette journée et constituant l’apanage de la société libanaise, resteront les thèmes dans les débats.

Organisée par le Centre supérieur de la recherche de l’USEK (CSR), la journée consacrée à Amin Maalouf a comporté nombre de réflexions d’ordres linguistique, philosophique, littéraire et national. La professeure Hoda Nehmé, doyenne de la faculté de philosophie et de sciences humaines, a précisé dans son mot inaugural que la problématique qui régit l’œuvre d’Amin Maalouf est...

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