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À La Une - Liban-Culture

Que la fête des mots commence !

Le Salon du livre francophone de Beyrouth, « un antidote au repli sur soi ».

Le ministre sortant de la Culture, Gaby Layoun, prononçant son allocution. Photo Michel Sayegh

« Le Salon du livre francophone de Beyrouth bruit de nouveau de la rumeur des jours d’inauguration. C’est le chuchotement des invités, le murmure des libraires, des éditeurs et des amateurs du livre, la douce chanson de la grammaire française pour reprendre le titre de l’ouvrage d’Erik Orsena, ou plutôt le doux chant de la francophonie. » C’est en ces termes que l’ambassadeur de France, Patrice Paoli, a présenté cette manifestation inaugurale qui donne la part belle aux mots durant dix jours successifs.


Ainsi en présence d’un grand nombre d’acteurs de la chaîne du livre, notamment le président du syndicat des importateurs du livre, Georges Tabet, du ministre sortant de la Culture, Gaby Layoun (représentant le président de la République et le Premier ministre), de Michel Moussa, représentant du président du Parlement, ainsi que de Raymond Medlej, représentant du ministre de l’Intérieur, le ruban a été coupé au BIEL ouvrant la voie à la grande fête du livre.


Jusqu’au 10 novembre, cet événement phare de la scène culturelle française sera la plateforme vivante de conférences, débats, signatures et échanges à tous les niveaux et fera surtout l’éclairage sur les livres et les mots qui témoignent d’un amour de la vie comme l’évoquera le ministre de la Culture. « Un vingtième anniversaire en 21 ans dira encore Layoun (avec un arrêt d’un an) dans un pays où les turbulences sont grandes, cela s’appelle de la persévérance. » Cette persévérance ou cette aventure qui « navigue dans les incertitudes », comme le suggérera Salwa Nacouzi en citant Edgar Morin, a été portée vaillamment durant ces années par des partenaires qui l’ont imaginé et fondé : l’Institut français du Liban et le syndicat des importateurs du livre. « Le livre est une histoire de rencontres entre auteurs, diffuseurs, lecteurs et éditeurs, dira Patrice Paoli, mais aussi une aventure collective portée par l’engagement de ces partenaires. »

 

Le vingtième Salon du livre francophone a été inauguré hier soir au BIEL en présence d’ambassadeurs et de personnalités des milieux politique, culturel et social. Photo Michel Sayegh

 


Un défi et un pari jusqu’à présent réussi et qui s’enrichit d’année en année. Georges Tabet précisera que le Salon a connu un si grand succès l’an dernier en présence des membres de l’Académie Goncourt venus délibérer au Liban pour leur troisième sélection que les organisateurs se devaient d’être plus créatifs. « Nous avons l’honneur, poursuit-il, d’accueillir cette fois-ci des membres éminents de l’Académie française accompagnant Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire permanente de l’Académie et dont l’engagement pour notre pays est connu de longue date. » Par ailleurs, comment se traduit la diversité culturelle reflétée par l’appellation donnée au Salon « Les mots des autres ? » demande Georges Tabet. Ce à quoi il répond : « Par l’accent particulier mis sur la participation d’éditeurs libanais aux côté des éditeurs francophones et par la présence également d’un grand nombre d’auteurs écrivant en français mais dont le français n’est pas la langue maternelle comme Michael Edward, Douglas Kennedy ou Amin Maalouf. »


Ainsi, un lieu de rencontre entre les éditeurs francophones et ceux de langue arabe a été consacré afin de mettre les deux en contact pour initier d’éventuelles ventes de droit dans les deux sens. Une innovation, puisque les éditeurs libanais de langue arabe exposeront pour la première fois des ouvrages traduits du français à l’arabe. Cette tentative, « qui s’annonce déjà positive », signale Georges Tabet, mettra certainement l’accent sur la traduction et les échanges de droits entre professionnels.


Pour sa vingtième édition (le bel âge dirions-nous), ce sera les mots des autres qui rythmeront le Salon. Les mots d’une centaine d’auteurs glanés par des éditeurs de l’univers francophone, notamment la Belgique, la Suisse et le Canada. Alors empruntons les mots des autres pour une plus grande ouverture vers l’autre.

 

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