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À La Une - Publication

Le plan quinquennal de « l’Or bleu » : pour une gestion plus rationnelle des ressources hydrauliques au Liban

Le CIH, un groupe civil de pression, présente son plan quinquennal « Blue Gold », pour une gestion plus efficace et moins coûteuse des ressources hydrauliques. Un débat aura lieu au Salon du livre francophone.

L'or bleu, le plan du « Civic Influence Hub » (CIH) pour la gestion des ressources hydrauliques du Liban

« Blue Gold » ou l’Or bleu. C’est ainsi que le « Civic Influence Hub » (CIH), un nouveau groupe de pression de la société civile, qualifie l’eau. Pour sa valeur inégalable comme source de vie, mais aussi comme ressource d’une grande importance sociale, financière, voire politique, qu’il convient d’arrêter de gaspiller. Le CIH présente un plan quinquennal de gestion des ressources hydrauliques au Liban, « né d’une vision innovante et globale ». Ce plan, élaboré par plus de cinquante experts de différents horizons, publié sous forme de livret, s’adresse non seulement aux décideurs, mais à la population, d’où son originalité. Il propose de forger ainsi un partenariat entre les secteurs public et civil, afin de mettre en place les meilleures solutions pour préserver la qualité de l’eau et la faire parvenir en quantité suffisante aux usagers.


Le livret sera présenté une première fois au public, en trois langues (française, arabe et anglaise), lors d’une conférence-débat qui aura lieu dans le cadre du Salon du livre francophone au BIEL, le dimanche 3 novembre à 18h.

Trois intervenants de marque seront présents : Hyam Mallat, avocat et professeur de droit de l’eau et de l’environnement à l’École supérieure d’ingénieurs de l’USJ, auteur, entre autres, des ouvrages Eau du Liban – Pétrole du Liban en 1982 et Le Droit de l’environnement, de l’eau et de l’urbanisme en 2003 ; Fadi Comair, président d’honneur du Réseau méditerranéen des organismes de bassin (Romob) et diplomate de l’« American Academy of Water Resource Engineers » (AAWRE) ; ainsi que Pierre Blanc, ingénieur en chef des Ponts, des Eaux et des Forêts, docteur en géopolitique, enseignant-chercheur au Centre international des hautes études agronomiques méditerranéennes (Ciheam), auteur de l’ouvrage Proche-Orient : le pouvoir, la terre et l’eau.

 

(Voir les autres événements organisés par L'Orient-Le Jour au Salon du livre francophone de Beyrouth)


Le livret de l’Or bleu, qui sera disponible au Salon, commence par un bilan des dernières décennies, marquées par d’importantes lacunes au niveau de la gestion des ressources, autant sur le plan de la préservation de la qualité de l’eau que de la gestion de la demande, ou la construction et la modernisation des infrastructures nécessaires, notamment pour le stockage de l’eau et la limitation du gaspillage actuel. Le plan n’occulte pas pour autant les mesures prises par le gouvernement à ce niveau.


Le plan Blue Gold propose 40 initiatives qu’il qualifie « d’innovantes », à être mises en application d’ici à 2030 : treize initiatives visant à augmenter l’apport en eau (par la réduction des pertes techniques, le développement de nouvelles sources et l’augmentation de la capacité de stockage, par des barrages et des lacs artificiels), sept initiatives pour optimiser la demande en eau (mesures de motivation pour la rationalisation de l’utilisation de l’eau, sensibilisation du public), six initiatives pour améliorer la qualité de l’eau (mise en place de processus de surveillance de la qualité de l’eau, développement de politiques de réduction de la pollution), et quatorze initiatives pour améliorer globalement la gestion des ressources (à l’instar du renforcement de la coordination entre les services, etc.).


Les concepteurs du plan soutiennent qu’avec ces mesures, l’apport en eau augmentera de 500 millions de mètres cubes d’ici à 2020 et d’un milliard de mètres cubes d’ici à 2030. En d’autres termes, avec une gestion adéquate, le Liban pourrait être excédentaire en eau dès 2020, au lieu de connaître un déficit certain dès cette année.
Ce plan quinquennal, pour réussir, repose aussi sur la perspective d’importantes réformes au niveau de l’administration et de la loi, la plus importante étant la création d’un conseil national de l’eau. Il s’agira d’une sorte d’institution autonome et indépendante formée d’experts reconnus, qui chapeautera la gestion de l’eau au Liban. Blue Gold propose également de créer une autorité de régulation de l’eau, qui s’occuperait de l’aspect plus technique ainsi que du contrôle, en partenariat avec le secteur privé. Un troisième pilier serait la fondation d’une ONG de surveillance, qui pourrait inclure d’autres associations existantes. Enfin, une association des usagers de l’eau est prévue, dans la vision du plan, en vue de participer aux différentes étapes d’élaboration des politiques, de planification et de contrôle.


La plus grande innovation du plan reste le rôle qu’il réserve au public libanais, appelé à participer activement à sa mise en application pratique pour éviter tout monopole. Ceux qui le désirent peuvent d’ores et déjà voter pour le plan sur les réseaux sociaux.

 

 

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