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Lifestyle - Musiques électroniques

Kaotik System tire sa révérence en beauté

Le collectif culturel libanais Kaotik System s’apprête à tourner la page... dans la joie et la bonne humeur. Il célébrera ce week-end ses dix ans dans un dernier feu d’artifice, sur quatre journées riches en musique. L’occasion ou jamais de le voir une dernière fois.

Le festival organisé par le collectif Kaotik System débutera aujourd’hui et se poursuivra tout au long du week-end.

C’est l’histoire d’un rêve, que quelques jeunes ont décidé de concrétiser un beau jour de 2003. Disposant de très peu de moyens, ces passionnés de musique électronique font appel à leurs amis, grappillent des subventions, bombardent les centres culturels de dossiers, plaident leur cause auprès de donateurs privés. Et le rêve se concrétise.
Kaotik System voit le jour : c’est un collectif culturel à but non lucratif, enregistré auprès du ministère de la Culture. Son but est de promouvoir et diffuser la culture musicale électronique au Liban, notamment par le biais d’événements comprenant la présence d’artistes internationaux d’envergure.


Après l’organisation de quelques prestations de petite envergure, le collectif, notamment soutenu par le Centre culturel français (CCF) de Beyrouth, les ministères libanais de la Culture et du Tourisme, et les services culturels de plusieurs ambassades européennes, passe très vite à la vitesse supérieure.
Son premier événement majeur, « Electronic Music Festival », se tient en 2004 au West Bekaa Country Club, sur trois jours. Il comprend la participation d’une douzaine d’artistes locaux, régionaux et français, dont des membres du légendaire collectif underground parisien Heretik System. Premier dans son genre dans le monde arabe, le festival attirera plus d’un millier d’enthousiastes.


« C’était la folie », se souvient le fondateur de Kaotik System, Ghayath, aujourd’hui l’un des grands noms du management artistique en Europe. « Nous étions peu nombreux, inexpérimentés, nous improvisions au fur et à mesure, nous courions dans tous les sens. Et pourtant, non seulement ça a marché, mais nous avons fait quelque chose que personne d’autre n’avait fait avant nous au Liban. Nous avons, quelque part, apporté notre contribution à l’histoire musicale du pays. »


Les dés sont lancés : face au succès de cet événement, Kaotik System multiplie les initiatives innovantes, lançant notamment sa série-culte de « Free parties » (soirées gratuites de musique électronique) annuelles, en plein cœur de la montagne au Liban-Nord. Des centaines de fans du genre feront le déplacement, chaque année, pour danser et camper l’espace d’un week-end – « toujours dans le plus grand respect de l’environnement », précisent Ghayath et Mahmoud, cofondateur et artiste-phare du collectif.


Gagnant progressivement en influence au sein de la scène électronique régionale, le collectif organise également plusieurs événements en collaboration avec des artistes du monde arabe, et se produit à Damas, en Syrie, en 2005.
Dix ans durant, Kaotik System œuvre à importer au Liban des genres musicaux avant-gardistes, et invite à cet égard des dizaines de pointures du genre, dont notamment les DJ Fairmont, Popof, Aaron Spectre/Drumcorps, Bong-Ra, Manu le Malin...

Dixième anniversaire et festival
« Nous avons eu la chance de vivre dix années riches en événements, résument Ghayath et Mahmoud. Mais il est maintenant temps de tourner la page. » Kaotik System prône l’éternel renouvellement et le changement. Le collectif mettra donc fin à ses activités ce week-end, à l’occasion de son dixième anniversaire.


Dix années d’innovation seront ainsi clôturées les 31 octobre et 1er, 2 et 3 novembre, à l’occasion d’un festival étalé sur quatre jours, qui prendra place de jour au Baïssour Country Club, situé au cœur de la nature dans la vallée du Chouf. Les festivaliers pourront apporter leur propre nourriture et camper gratuitement sur place.


Cet événement, conjointement organisé avec le célèbre collectif belge Breakcore Gives Me Wood, verra la présence de nombreux artistes locaux et plusieurs DJ européens internationalement reconnus : Julian Jeweil (France), Droon (Belgique), Sickboy (Belgique), Stazma (France), Mac the Moll (GB), Kapushka & ScrewHeadZ (Liban)...


« Nous avons insisté pour que les prestations se passent de jour, pour plus de convivialité et d’interaction entre le public et les artistes, souligne Ghayath. De fait, le public est invité à apporter des jouets, qui serviront à orner la scène. Ils seront ensuite offerts à l’organisation non gouvernementale (ONG) Sawa for Syria, qui les distribuera aux enfants des réfugiés syriens. » « Nous voulons dire adieu dans la joie et la bonne humeur, tout en rendant hommage à tous ceux qui nous ont soutenus toutes ces années durant », conclut sereinement Mahmoud.

 

 

Pour mémoire

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Kaotik System, ou comment la culture des tree parties a gagné le Liban (Réservé aux abonnés)

C’est l’histoire d’un rêve, que quelques jeunes ont décidé de concrétiser un beau jour de 2003. Disposant de très peu de moyens, ces passionnés de musique électronique font appel à leurs amis, grappillent des subventions, bombardent les centres culturels de dossiers, plaident leur cause auprès de donateurs privés. Et le rêve se concrétise. Kaotik System voit le jour : c’est...

commentaires (1)

Mabrouk pour le dixième anniversaire et festival de Kaotik System et bonne chance toujours . Nazira.A.Sabbagha

Sabbagha A. Nazira

10 h 51, le 31 octobre 2013

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Commentaires (1)

  • Mabrouk pour le dixième anniversaire et festival de Kaotik System et bonne chance toujours . Nazira.A.Sabbagha

    Sabbagha A. Nazira

    10 h 51, le 31 octobre 2013

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