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Liban

Rifi : Ce qui se passe est « une agression programmée » du régime syrien et du Hezbollah

Dans une conférence de presse très remarquée à Tripoli, Achraf Rifi a tiré à boulets rouges contre le Hezbollah et le régime syrien. Photo Naïm Assafiri

C’est à boulets rouges que l’ancien directeur général des FSI, Achraf Rifi, a tiré hier sur le Hezbollah, le régime syrien, l’axe syro-iranien et la « bande de mercenaires » qui leur sert de relais à Jabal Mohsen, les accusant d’être derrière la récente flambée de violence à Tripoli.


L’ancien officier a été d’une violence inouïe, choisissant de « dire les choses comme elles sont », selon lui, et de « mettre le doigt sur la plaie ». M. Rifi a qualifié de « complot » et « d’agression programmée » ce qui se passe à Tripoli, précisant que les combats qui s’y produisent depuis lundi sont la 17e agression depuis celle du 7 mai 2008 de triste mémoire et l’accord de Doha, et la 12e flambée après la démission du gouvernement qui ressemblait, a-t-il dit, « à la démission d’un mort ».


« Aujourd’hui, après cinq jours de combats qui ont terrorisé nos enfants, nous annonçons l’échec de l’option politique qui les anime, l’échec de l’axe syro-iranien à Tripoli », a-t-il dit.
« Du Tripoli de Rafic Hariri, de la ville de la révolution du Cèdre, de cette ville qui se glorifie de ses grands comme Rachid Karamé et Abdel Magid Rafeï, nous disons : la mesure est comble, ce qui se passe est inadmissible à toutes les aunes, cela doit s’arrêter immédiatement. Nous ne devons pas laisser une bande armée pointer un pistolet sur nos têtes et déstabiliser Tripoli. » 


« Le régime syrien a essayé, sous la tutelle, de nous mettre à genoux, sans y parvenir, a poursuivi l’ancien officier. Nous ne pouvons oublier le massacre perpétré par la Syrie à Bab el-Tebbané, en 1986, ni Khalil Accaoui , dit “Abou Arab”, assassiné par le régime syrien, ni comment de nombreux jeunes ont été jetés dans la grande prison syrienne. Mais nous n’avons pas peur, nous avons choisi l’État et les institutions, et ce que la Syrie n’a pu réaliser quand elle était à l’apogée de son hégémonie, elle ne pourra le réussir aujourd’hui à travers une bande de mercenaires et de voyous. » 


« L’État doit accomplir son devoir , la loi doit être appliquée. (...) Ce qui se passe n’est pas une confrontation confessionnelle entre sunnites et alaouites, mais une agression, celle d’une bande qu’on a armée pour attaquer Tripoli, une bande que les services de renseignements libanais ont dévoilée pour ce qu’elle est, en identifiant les criminels qui se drapent sous des apparences communautaires, mais qui en réalité ont commis le double massacre des mosquées de Tripoli, qui ont fait plus de cinquante morts et des centaines de blessés. »


M. Rifi a par ailleurs révélé que le chef du bloc parlementaire du courant du Futur, Fouad Siniora, s’est dit disposé à observer un sit-in, à Tripoli, jusqu’à ce que les épisodes sanglants prennent fin. Il a invité « Nagib Mikati et ses ministres à faire de même ».


« Tripoli, a encore dit en substance le général Rifi, est en position défensive. Les quantités d’armes ? Elles sont sans mesure avec celles dont dispose le Hezbollah, paradant dans des uniformes semblables à ceux de l’armée. »
Le général Rifi a mis en cause la volonté du gouvernement de réduire les éléments armés de Jabal Mohsen au silence, plutôt que les capacités de l’armée à le faire. « Tout le monde sait la longueur de la rue de Syrie, qui départage les deux quartiers, a-t-il lancé. Nous ne sommes quand même pas à Alamein. Nous ne combattons pas des armées étrangères. (...) Mais nous sommes pris en otages par une bande de mercenaires liés à un projet suspect. »
« Le Hezbollah arme ces bandes, et notamment des bandes à Bab el-Tebbaneh aussi, ne faisons pas les autruches; nous sommes en présence d’un mini-État qui cherche à imposer son hégémonie à l’État libanais. »

 

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C’est à boulets rouges que l’ancien directeur général des FSI, Achraf Rifi, a tiré hier sur le Hezbollah, le régime syrien, l’axe syro-iranien et la « bande de mercenaires » qui leur sert de relais à Jabal Mohsen, les accusant d’être derrière la récente flambée de violence à Tripoli.
L’ancien officier a été d’une violence inouïe, choisissant de « dire les choses...

commentaires (3)

UN VRAI LIBANAIS ! ET C'EST POURQUOI ON A ESSAYÉ DE LE LIQUIDER. IL SAIT TRÈS BIEN CE QU'IL DIT.

SAKR LOUBNAN

11 h 35, le 27 octobre 2013

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Commentaires (3)

  • UN VRAI LIBANAIS ! ET C'EST POURQUOI ON A ESSAYÉ DE LE LIQUIDER. IL SAIT TRÈS BIEN CE QU'IL DIT.

    SAKR LOUBNAN

    11 h 35, le 27 octobre 2013

  • Je salut un vrai résistant libanais...! la milices privée du Hezbollah et de ses comparses ...ne sont que des mercenaires au service de l'axe du mal permanent ...! Téhéran, Tartous ,Maroun El Rass, Tel aviv ...

    M.V.

    15 h 54, le 26 octobre 2013

  • Autrement dit, selon le général Rifi, le Hezbollah "arme des bandes" de voyous des deux côtés, Jabal Mohsen et Bab el Tebbané. "Résistance" oblige ! Les hauts responsables du Hezbollah ont-ils conscience qu'ils sont en train de ne pas laisser un brin de crédiblité pour leur formation ?

    Halim Abou Chacra

    06 h 23, le 26 octobre 2013

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