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Lifestyle - Insolite

Agents 007 en herbe...

Au musée Churchill de Londres, les visiteurs se prennent pour James Bond.

Milicent Fawcett, une jolie blonde en uniforme kaki, raconte avec gouaille son recrutement au sein du Special Operations Executive (SOE, le fameux service secret britannique créé en juillet 1940). Elle s’appelle en réalité Kate Vigurs et elle est titulaire d’une thèse en histoire de l’université de Leeds. Photo Carl Court/AFP

Désactiver une bombe, décrypter des codes secrets ou dénicher des micros cachés : 300 curieux se sont glissés récemment au Churchill War Rooms de Londres dans la peau d’un agent du SOE, l’armée secrète du « vieux lion » pendant la Seconde Guerre mondiale.
Les war rooms, d’où l’ex-Premier ministre a dirigé la contre-attaque contre les nazis, ont été transformées en 1984 en musée très fréquenté. Mais la nocturne organisée début octobre était unique. Et elle a affiché complet. Parmi les 300 candidats aux trois missions d’espionnage, des retraités ont croisé les chanteuses des Polka Dot Dolls, un groupe vintage qui ne rate aucune occasion de se déguiser, ou une institutrice ravie d’être au musée « entre adultes ». Accueillis par le personnel en tenue d’époque – lèvres peintes en rouge vif, bigoudis, béret et robe rétro –, les futurs espions s’enfoncent dans ce haut lieu du
pouvoir britannique pendant la Seconde Guerre mondiale, dissimulé dans les sous-sols de Whitehall, le quartier des ministères.
Mais avant de pouvoir déambuler dans les entrailles du bunker de Churchill, au milieu des pièces authentiques dans lesquelles s’activait l’état-major britannique et où Clémentine Churchill et son mari disposaient chacun de leur chambre, les James Bond en herbe ont été réunis par petits groupes pour un « briefing top secret ». « Bienvenue, vous êtes dans l’endroit le plus secret de Londres. (...) Je suis sûr que vos séances d’entraînement au saut en parachute se sont bien passées. Et bien sûr, je suis certain que votre français est parfait, alors félicitations ! Vous y êtes presque ! Il vous reste trois missions à accomplir ce soir », déclare, solennel, le major Ashdon Wade, à la moustache soignée et aux gants de cuir.
Premier défi : débusquer les micros dissimulés par l’ennemi dans le musée. Équipés d’un petit détecteur qui sonne et s’emballe à proximité d’un mouchard, les apprentis agents secrets avancent précautionneusement en passant le détecteur à proximité de portraits d’époque de l’ancien Premier ministre, d’extraits manuscrits de discours ou d’affiches de propagande. « C’est une manière tellement plus drôle d’aller au musée », glisse Simon Clarke, ravi qu’il y ait un bar ! Seul bémol, l’attente nécessaire pour réaliser les missions. Pour beaucoup, c’est l’occasion de faire un crochet par le bar et d’étancher sa soif dans un décor vintage au son des années 40.
Mais les plus acharnés se préparent à la seconde mission, la plus chargée en émotions fortes, confie Kimberly Harwood. Face à une mallette parsemée de six fils électriques de couleurs différentes, chacun dispose de trois minutes pour comprendre les onze instructions et désactiver la bombe en débranchant, dans le bon ordre, les fils. « S’il faut enlever le rouge avant le noir et le bleu avant le rouge, ça veut dire, dans l’ordre, bleu, rouge, noir », commente à haute voix Kimberly à son compagnon Jeremy, tous deux très concentrés. Au bout de 2 minutes et 15 secondes, mission réussie ! Ils font partie des « happy few » à être parvenus, sous la pression du chrono, à sauver la Couronne. La plupart des recrues ont échoué et écopé d’un DNC pour « Did Not Complete ».
Pour le troisième et ultime test, qui consiste à décrypter des codes secrets, les participants rejoignent Milicent Fawcett, une jolie blonde en uniforme kaki et casquette. Elle raconte avec gouaille le déroulement de son recrutement au sein du Special Operations Executive (SOE, direction des opérations spéciales, le fameux service secret britannique créé en juillet 1940 pour aider les mouvements de résistance en Europe), avec à l’appui un film authentique de 15 minutes. « Au bout d’un moment, j’ai commencé à rêver en morse », dit-elle dans un éclat de rire devant une table recouverte de la panoplie complète du parfait espion : couteau à dissimuler dans la manche, explosif miniature, mitrailleuse d’époque... L’on pourrait croire qu’il s’agit d’une actrice tant elle prend son rôle à cœur, mais Milicent s’appelle en fait Kate Vigurs et elle est titulaire d’une thèse en histoire de l’université de Leeds.
Devant le succès de la soirée, le musée envisage de renouveler l’expérience, notamment lors de la prochaine St-Valentin, le 14 février 2014. « Nous avons une collection de lettres d’amour échangées entre Winston Churchill et sa femme Clémentine », glisse Nina Dellow, porte-parole du Churchill War Rooms.

(Source : AFP)
Désactiver une bombe, décrypter des codes secrets ou dénicher des micros cachés : 300 curieux se sont glissés récemment au Churchill War Rooms de Londres dans la peau d’un agent du SOE, l’armée secrète du « vieux lion » pendant la Seconde Guerre mondiale.Les war rooms, d’où l’ex-Premier ministre a dirigé la contre-attaque contre les nazis, ont été transformées en 1984 en...

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