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À La Une - Le chiffre de la semaine

Un milliard de dollars par an pour remplir les musées de Doha

La soeur de l'émir du Qatar consacrée plus grande acheteuse d'oeuvres d'art au monde.

Cheikha Al-Mayassa bint Hamad bin Khalifa Al-Thani. Karim Jaafar/AFP/Getty Images

La soeur de l'émir du Qatar arrive en tête du palmarès mondial des cent plus influents acheteurs d'oeuvres d'art établi par le magazine londonien ArtReview, qui fait autorité en la matière.

 

Cheikha Al-Mayassa bint Hamad bin Khalifa Al-Thani, qui a fait ses études aux Etats-Unis, s'est livrée à une frénésie d'achats dans les galeries d'art et lors des ventes aux enchères de la planète pour remplir les musées du Qatar, dont elle préside l'autorité de tutelle, la Qatar Museums Authority (QMA).

 

La revue précise avoir choisi la soeur de l'émir du Qatar "en raison de l'immense pouvoir d'achat de l'administration qu'elle dirige et de sa volonté de dépenser à un rythme évalué à un milliard de dollars par an, dans le but d'acquérir des oeuvres d'art de premier choix pour les musées de Doha".

C'est 30 fois plus que le total des investissements du MoMa de New York et 175 plus que ceux du Tate Modern de Londres l'année dernière, souligne Art Review.

 

La QMA serait, dit-on, derrière l'achat en 2011 pour la somme record de 250 millions de dollars du tableau de Cézanne intitulé "Les Joueurs de Cartes". Depuis, la cheikha et l'organisme qatari ont jeté leur dévolu sur des Picasso et autres Damien Hirst tout en lançant un ambitieux programme de construction de musées dans la capitale.

 

C'est la deuxième année consécutive qu'une femme est ainsi couronnée. En 2012, Carolyn Christov-Bagargiev, une conservatrice italo-bulgare née aux Etats-Unis, peu connue hors des cercles des amateurs d'art, avait été distinguée.

 

Classée au 90e rang en 2011 et au 11e en 2012 du Top 100 d'Art Review, cheikha Al-Mayassa bint Hamad bin Khalifa Al-Thani fait ainsi un bond spectaculaire à la première place où elle précède le galeriste allemand David Zwirner.

 

Tout en consacrant la soeur de l'émir, Art Review ne manque cependant pas d'égratigner le Qatar, un "régime autoritaire" qui "n'est pas devenu un état libéral" et "est loin d'autoriser ce qui ressemble à la démocratie", selon le magazine. "Cet été par exemple trois statues grecques antiques nues devant être exposées à Doha ont été renvoyées à Athènes", rappelle le magazine qui fait aussi le constat que le monde de l'art n'en a cure.

Selon Art Review, il cherche surtout à "engranger le blé tant que le soleil brille", conscient que la fièvre acheteuse du Qatar s'éteindra un jour pour laisser "un trou béant dans le marché".

 

 

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La soeur de l'émir du Qatar arrive en tête du palmarès mondial des cent plus influents acheteurs d'oeuvres d'art établi par le magazine londonien ArtReview, qui fait autorité en la matière.
 
Cheikha Al-Mayassa bint Hamad bin Khalifa Al-Thani, qui a fait ses études aux Etats-Unis, s'est livrée à une frénésie d'achats dans les galeries d'art et lors des ventes aux enchères de la...

commentaires (4)

D'abord la soeur a t elle le droit de conduire chez elle , ensuite que devient le lycee francais construit a coup de milliard et qui ne fonctionne plus par manque de culture autochtone , et enfin ces qataris depensent l'argent qu'ils n'ont pas , euh je veux dire qu'ils ne controlent pas , il doit y avoir une crise de l'art en Europe les petits salafistes s'y jettent , comme ils se sont jetes sur les palaces en faillite en Europe . You know what I mean .

Jaber Kamel

17 h 22, le 25 octobre 2013

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Commentaires (4)

  • D'abord la soeur a t elle le droit de conduire chez elle , ensuite que devient le lycee francais construit a coup de milliard et qui ne fonctionne plus par manque de culture autochtone , et enfin ces qataris depensent l'argent qu'ils n'ont pas , euh je veux dire qu'ils ne controlent pas , il doit y avoir une crise de l'art en Europe les petits salafistes s'y jettent , comme ils se sont jetes sur les palaces en faillite en Europe . You know what I mean .

    Jaber Kamel

    17 h 22, le 25 octobre 2013

  • S'en foutent de nos commentaires condescendants...ils ont le fric...et tous les "artistes" et les marchands d'art parisiens et internationaux leur lèchent...les pieds...qui a dit qu'un artiste avait forcément de "l'honneur artistique"? Et pourquoi personne ne s'émouvait autant quand c'était les russe ou les américains qui achetaient à tire larigot....c'est écrit où que les bouffeurs de zakouskis et de hamburgers ont meilleur goût artistique que les Qataris? C'est bizarre quand même...d'un côté on leur reproche tous les jours d'être des gens fermés et rétrogrades...et de l'autre côté on leur reproche de rafler ce qui peut l'être en matière d'art...faudrait savoir!En tous cas,ce ne sont pas les putains d'hypocrites qui les encensent par devant en leur vendant, et les critiquent par dérrière une fois qu'il sont encaissé le chèquequi ont droit à la parole...en langage vulgaire,on appelle ces gens là des ...putes..et leurs artistes avec!.

    GEDEON Christian

    13 h 37, le 25 octobre 2013

  • Des arriérés qui font semblant de s'intéresser au monde moderne et d'embrasser des valeurs comme les droits et les libertés desquelles ils sont à des années-lumière. Comme ces bédouins ne savent pas quoi faire de leur argent, ils déstabilisent les marchés en investissant démesurément ici et là. Et surtout n'importe comment. Bande de nazes, utilisez votre neurone pour d'abord libérer le poète Mohamed al-Ajmi ! Par exemple.

    Robert Malek

    13 h 01, le 25 octobre 2013

  • Acheter de l'art ...c'est une chose ...pour acheter de la culture ...? je crois que ca ne s'achète pas...!

    M.V.

    12 h 11, le 25 octobre 2013

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