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À La Une - Liban

Au 4e jour de heurts à Tripoli, le responsable militaire de Jabal Mohsen abattu

Cinq morts dans cette nouvelle flambée de violences.

Pour pacifier Bab el-Tebbaneh et Jabal Mohsen, par la voie forte, il faudra détruire de grandes parties de ces quartiers.

Un calme précaire régnait en fin de journée, hier, entre les quartiers rivaux de Jabal Mohsen et Bab el-Tebbaneh à Tripoli, où les accrochages avaient repris il y a quatre jours. Entrecoupé de tirs isolés et de déflagration d’obus, ce calme a permis aux patrouilles de l’armée de s’interposer entre les deux parties au conflit sur certains axes sensibles et de riposter aux sources de tirs.


« L’armée répond aux sources de tirs. Les tireurs embusqués sont cachés sur les toits et dans les ruelles », a indiqué la population.


Les échanges sporadiques de tirs ont fait deux tués : Bassam Younès Abdallah, responsable militaire du Parti arabe démocratique (alaouite) d’Ali Eid, et un commerçant, tué alors qu’il ouvrait sa boutique à Maaloula, situé près du quartier sunnite de Bab el-Tebbaneh.
Bassam Abdallah a été atteint à la tête par un franc-tireur, alors qu’il se trouvait sur un « front » de Jabal Mohsen. Il est arrivé sans vie à l’hôpital de Zghorta, où sont transférés les morts et blessés de Jabal Mohsen.
Par ailleurs, trois blessés, Walid Srour, Abdel Fattah al-Chami et Abdel Wahed Abdel Karim, ont été admis à l’Hôpital islamique, où leur état de santé a été jugé stable.


Dans un autre registre, un inconnu a lancé jeudi une grenade contre la voiture de Abdallah Wardé, dans le quartier bien nommé de Mankoubine (« sinistrés »). Les forces de sécurité se sont rendues immédiatement sur les lieux, mais n’ont pas pu vraiment se rendre utiles.


Au total, cinq personnes ont été tuées et 35 autres ont été blessées depuis que les échanges de tirs ont repris, il y a quatre jours, selon une source de sécurité.


En cours de journée, la rue de Syrie séparant les deux quartiers chauds ainsi que l’autoroute internationale ont été prises en joue par les tireurs embusqués. De ce fait, le trafic est resté faible dans les abords des deux quartiers, tandis que les écoles et les universités restaient fermées. Dans le reste de la ville, banques et commerces ont ouvert comme d’habitude, mais la population a limité ses déplacements aux courses nécessaires.
Le calme précaire de la journée s’est instauré à la suite de combats nocturnes violents sur les axes de Haret el-Berranyeh, le marché de blé, Haret el-Saydeh, Baal el-Darawich, al-Bazar, al-Amercan où des armes légères et moyennes ont été utilisées d’une façon sporadique.
Cette dernière série de violences a débuté lundi soir au moment où était diffusée à la télévision une interview de Bachar el-Assad dans laquelle il jugeait que le Liban n’a pas « vraiment » appliqué une politique de distanciation à l’égard de la crise syrienne.


La flambée de violences a vraisemblablement commencé par des feux d’artifice tirés en l’honneur de M. Assad, à Jabal Mohsen...

 

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