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À La Une - Crise

En Syrie, des snipers visent "délibérément" des femmes enceintes, selon un chirurgien anglais

"C'était un jeu. Nous avons entendu que les snipers gagnaient des paquets de cigarettes quand ils touchaient le bon nombre de cibles".

Un sniper en Syrie. Photo d'archives/AFP

"Il est évident que les snipers jouaient à une sorte de jeu", a déclaré samedi le chirurgien britannique David Nott qui vient de travailler cinq semaines dans un hôpital dans le nord de la Syrie où il a soigné plusieurs femmes enceintes qui avaient été délibérément visées par des snipers.

"Un jour, nous avions des patients qui avaient tous des blessures à l'aine. Un autre jour, c'était uniquement des blessures à la poitrine ou uniquement à l'abdomen. Et puis, ça a été des femmes enceintes proches du terme qui sont arrivées après avoir été blessées", a raconté ce chirurgien vasculaire sur la chaîne de télévision BBC.


"En fonction du premier patient que nous recevions le matin, nous pouvions presque dire ce que nous allions voir le reste de la journée", a-t-il expliqué  dans un entretien accordé au Times.

"C'était un jeu. Nous avons entendu que les snipers gagnaient des paquets de cigarettes quand ils touchaient le bon nombre de cibles", a-t-il ajouté au quotidien.


(Lire aussi : La Syrie, pire endroit du monde pour être journaliste)

Il a expliqué avoir dû soigner sur une journée plus d'une demi-douzaine de femmes enceintes blessées par des tirs de snipers. Un autre jour, ce sont deux femmes enceintes proches du terme de leur grossesse qui ont été hospitalisées successivement. Les deux ont survécu mais leurs enfants étaient morts quand elles sont arrivées à l'hôpital.


David Nott, qui est chirurgien vasculaire à l'hôpital londonien de Chelsea and Westminster et qui compte l'ancien Premier ministre Tony Blair parmi ses anciens patients, a estimé avoir soigné 90% de civils.


Il part en moyenne un mois par an en mission humanitaire sur des zones de conflit pour prodiguer des soins. Il s'est notamment rendu en République démocratique du Congo, en Bosnie, en Libye, au Tchad, au Soudan et il s'agissait de son second séjour en Syrie.

 

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"Il est évident que les snipers jouaient à une sorte de jeu", a déclaré samedi le chirurgien britannique David Nott qui vient de travailler cinq semaines dans un hôpital dans le nord de la Syrie où il a soigné plusieurs femmes enceintes qui avaient été délibérément visées par des snipers.
"Un jour, nous avions des patients qui avaient tous des blessures à l'aine. Un autre jour,...

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