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Nos Lecteurs ont la Parole

Les droits de la femme libanaise : le regard des maronites

Alia BERTI ZEIN
L’Orient-Le Jour a le grand mérite de porter aux droits de la femme un intérêt particulier. Aussi bien par la publication de multiples articles concernant la violence à son égard que par la dénonciation des inégalités et autres discriminations qu’elle continue hélas à subir sans arrêt.
Ce journal ne manque pas au demeurant de réserver une place privilégiée dans ses colonnes aux éloges et mérites pour des performances féminines artistiques, littéraires ou professionnelles.
Dès lors, je me permets de réajuster quelques propos relatés dans l’édition du 10 octobre 2013 ayant pour titre « La femme libanaise, entre lois de “Dieu” et lois des hommes », sous la rubrique « Le regard des chrétiens maronites, les règles de succession et du statut personnel ».
Contrairement aux statuts civil et politique qui confinent les maronites dans une entité à part, du point de vue religieux, les maronites font partie des six communautés catholiques libanaises assujetties toutes à un même code canonique.
L’une des caractéristiques essentielles du mariage
catholique, qui est un sacrement, est son indissolubilité. Le divorce n’existe pas, seules les causes expressément prévues par la loi peuvent aboutir à l’annulation du mariage, qui est censé n’avoir jamais existé pour des raisons ayant vicié sa conclusion.
Concernant la garde des enfants, en cas de séparation de corps ou d’annulation de mariage, la décision du droit à la garde est du seul ressort du tribunal ecclésiastique qui jugera selon l’intérêt primordial de l’enfant, les communautés catholiques n’ayant pas fixé la durée de la garde. La période de deux ans, citée en rubrique dans le texte, ne concerne que la durée de l’allaitement.
Par ailleurs, un projet d’amendement des lois du statut personnel de l’Église catholique orientale est sur le point d’être promulgué. Ce projet a été élaboré par la commission épiscopale, avec l’apport de la Ligue maronite, en sa commission des droits de la femme et de l’enfant.
Parmi ses nombreuses innovations, le projet impose le principe de l’égalité totale entre les époux et vis-à-vis de leurs enfants, fixant l’âge de la garde des enfants avec leur mère jusqu’à 14 ans pour les garçons et les filles, à moins que la mère ne soit incapable ou indigne d’assumer une telle fonction.
Ainsi donc, les mêmes attributs, droits et obligations seraient-ils accordés à l’un ou l’autre des parents en cas de décès ou de remariage, sans aucune distinction ou faveur paternelle, conformément au statut civil et à la Constitution libanaise qui, dès 1926, a consacré l’égalité totale de tous les Libanais devant la loi.

Alia BERTI ZEIN
L’Orient-Le Jour a le grand mérite de porter aux droits de la femme un intérêt particulier. Aussi bien par la publication de multiples articles concernant la violence à son égard que par la dénonciation des inégalités et autres discriminations qu’elle continue hélas à subir sans arrêt.Ce journal ne manque pas au demeurant de réserver une place privilégiée dans ses colonnes aux...

commentaires (2)

PEUT-ON IMPOSER DES LOIS POUR TOUTES LES FEMMES LIBANAISES ? ALORS ARRÊTEZ LES BLAGUES !

SAKR LOUBNAN

12 h 07, le 16 octobre 2013

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Commentaires (2)

  • PEUT-ON IMPOSER DES LOIS POUR TOUTES LES FEMMES LIBANAISES ? ALORS ARRÊTEZ LES BLAGUES !

    SAKR LOUBNAN

    12 h 07, le 16 octobre 2013

  • Qui dicte les lois? Que sait quoi? Et si loi il y a, est-elle respectée au Liban? la loi?

    Nayla Tahan Attié

    14 h 04, le 15 octobre 2013

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