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À La Une - Syrie

Une localité clé de la banlieue de Damas sous contrôle du régime grâce au soutien du Hezbollah?

L’OIAC souhaite un cessez-le-feu pour faciliter la destruction de l’arsenal chimique syrien.

Depuis le début de la guerre en Syrie, le Hezbollah est engagé sur plusieurs fronts aux côtés des hommes du régime. MAHMOUD ZAYYAT/AFP

Des combattants du Hezbollah et des miliciens chiites d’Irak auraient repris mercredi aux rebelles syriens une localité stratégique aux portes de Damas, faisant des dizaines de morts.

 

L’agence Reuters a rapporté que les combattants du Hezbollah, appuyés par l’artillerie et l’aviation syriennes, ont repris la localité de Cheikh Amro, dans la banlieue-sud de Damas. L'offensive a fait au moins 20 morts parmi les insurgés et plusieurs dizaines de victimes dans les rangs des miliciens.

 

Cheikh Amro se trouve entre deux grands axes routiers menant vers le Sud qui sont de première importance pour l'approvisionnement des forces fidèles à Bachar el-Assad déployées dans les provinces de Deraa et de Soueïda, à la frontière jordanienne.

 

Près de 60.000 étrangers venant d'Irak, d'Iran, du Liban ou du Yémen ont gagné la Syrie pour prêter main forte aux forces du régime, selon les services de renseignement de la région. Les rebelles auraient, quant à eux, reçu l'appui de 30.000 volontaires, jihadistes et expatriés syriens compris.

 

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), cité par l’AFP, plusieurs dizaines de membres des forces loyalistes ainsi que des rebelles ont été tués mercredi dans de violents combats au sud de Damas où l'armée syrienne a effectué une avancée. Cette ONG, qui se base sur un large réseau de témoins, ne fait pas état d’une reprise totale de la localité de Cheikh Amro.

 

"De violents combats se poursuivent entre les combattants des brigades rebelles et les forces régulières soutenues par les membres de l'Armée de défense (milice pro-régime) et du Hezbollah libanais, dans les localités de Husseiniyeh, Thiyabiyeh et Bouaydah, alors que l'armée mène des raids aériens et pilonne ces zones", a indiqué l’OSDH.

Ces violences ont fait "22 morts au moins, la majorité étant des combattants des brigades rebelles dont un commandant", a précisé l'ONG qui a fait état en outre d'informations sur "des dizaines de morts et de blessés parmi les forces régulières, de la défense et du Hezbollah".

 

L'OSDH a indiqué que les forces régulières avaient renforcé "leur contrôle sur les villages de Cheikh Amro et Basatine qui séparent les localités de Thiyabiyeh et Bouaydah".

 

Les Comités locaux de coordination -- militants sur le terrain -- indiquaient pour leur part que "les localités de Thibabiyeh, Husseiniyeh, Houjeirat el-Balad et Bouaydah étaient la cible depuis mardi d'une offensive des plus violentes menée par la milice de la Brigade Abou Fadel el-Abbas (composée en majorité de chiites irakiens), le Hezbollah et des forces d'élite de l'armée régulière".

 

La Commission générale de la révolution syrienne a rapporté de son côté que les rebelles avaient tendu une embuscade à l'armée régulière et aux milices qui la soutiennent à Thibabiyeh, faisant un grand nombre de morts dans leurs rangs. L'armée a "renforcé son contrôle sur la ville de Husseiniyeh et les environs de Thiyabiyeh", avait pour sa part indiqué l'agence officielle Sana.

Ces zones sont proches du secteur de Sayyeda Zeynab, qui abrite un lieu de pèlerinage chiite. Des combats se déroulent depuis des mois dans cette région, et des combattants du Hezbollah, y ont été envoyés pour protéger le lieu saint.

 

Dans le sud du pays, les rebelles ont pour leur part pris le contrôle d'une caserne à la frontière avec la Jordanie, après un mois de combats féroces, a indiqué l'OSDH. "Les combattants rebelles ont pris le contrôle de la caserne d'Hajanah, près de la ville de Deraa, après l'avoir assiégée pendant deux mois", a précisé l'ONG. Avec cette prise, les rebelles contrôlent désormais une bande de territoire le long de la frontière jordanienne allant des environs de Deraa au plateau du Golan, occupé par Israël.

 

Des exactions du Hezbollah ?

Par ailleurs, une vidéo circulant sur les réseaux sociaux suscite une nouvelle polémique. Sur cette vidéo, pas authentifiée, des hommes, présentés par certains comme des membres du Hezbollah en raison d'un bout de tissu jaune noué autour de leur bras, exécutent de sang froid ce qui apparait être des rebelles syriens blessés et faits prisonniers. Des hommes en treillis extirpent les blessés d'un van, les trainent par terre avant de les achever à bout portant.

Interrogé par Lorientlejour.com, Ibrahim Moussaoui, un porte-parole du Hezbollah, a indiqué que le parti étudiait de près la vidéo et pourrait publier un communiqué à ce sujet plus tard.

 

 

Armes chimiques

Concernant les armes chimiques du régime, l’organisation chargée de superviser leur destruction a appelé à un cessez-le-feu temporaire, afin que ses inspecteurs puissent effectuer leur mission dans les délais impartis.

 

(Éclairage : Éliminer les armes chimiques ne sera pas le plus difficile)

 

Parlant devant des journalistes à La Haye, où siège l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), le directeur général Ahmet Uzumcu a déclaré : "L’élimination des armes chimiques est dans l’intérêt de toutes les parties, et je pense que si des cessez-le-feu temporaires pouvaient être instaurés, ces objectifs pourraient être atteints". Pour M. Uzumcu, les délais impartis, en particulier la limite du 1er novembre pour la destruction de toutes les installations de production d’armes chimiques, ne sont pas irréalistes.


Les inspecteurs de la première équipe, composée de dix-neuf experts de l'OIAC et de seize spécialistes de la logistique et de la sécurité de l’ONU, ont déjà commencé à détruire des installations de production d’armes chimiques. L’équipe visitait d’ailleurs un autre site hier. "Il y a 20 sites qui doivent être visités dans les prochaines semaines", a précisé M. Uzumcu, qui a rappelé qu’une seconde équipe, composée de 12 experts, était en chemin vers Damas.
Depuis le déploiement le 1er octobre de la mission de l’OIAC en Syrie, les autorités de Damas ont reçu des éloges internationaux pour la coopération dont elles font preuve sur ce dossier. "La coopération avec la Syrie est très constructive. Les autorités syriennes sont coopératives", a ainsi confirmé le directeur général de l’OIAC.



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commentaires (6)

ILS NE SONT PAS SORTIS DE L'AUBERGE DE SITÔT, CES "FRÉROTS" BÄÄSSDIOTS AINSI QUE LEURS AFFIDÉS ÉTRANGERS, CAR ILS DEVRONT COMBATTRE ENCORE DES ANNÉES AVANT DE POUVOIR NE FUT-CE QU’ESPÉRER FAIRE RECULER D'UN PETIT CENTIMÈTRE LES SAINS SYRIENS RÉVOLTÉS......... !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

14 h 27, le 10 octobre 2013

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Commentaires (6)

  • ILS NE SONT PAS SORTIS DE L'AUBERGE DE SITÔT, CES "FRÉROTS" BÄÄSSDIOTS AINSI QUE LEURS AFFIDÉS ÉTRANGERS, CAR ILS DEVRONT COMBATTRE ENCORE DES ANNÉES AVANT DE POUVOIR NE FUT-CE QU’ESPÉRER FAIRE RECULER D'UN PETIT CENTIMÈTRE LES SAINS SYRIENS RÉVOLTÉS......... !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    14 h 27, le 10 octobre 2013

  • Belle photo de chabbiha sur fond nauséabond... lol. Il faut arrêter de spéculer sur les exactions des uns et des autres. En période de guerre, de guerre civile particulièrement, des exactions et des dérives il y en a de tous les bords, tout le monde le sait, nous sommes bien placés pour le savoir. Personne ne cautionne les horreurs (sauf certains... lol). Par ailleurs, il est facile de dire que le régime syrien fait face à des terroristes venus d'ici ou là. Ils sont bien là, certes, il faut les exterminer, mais il faut savoir que le boucher de Damas en est le seul responsable puisqu'il les a laissé entrer, ainsi que d'autres barbares, pour plomber les vrais révolutionnaires syriens et les affaiblir jusqu'à ce qu'ils deviennent, pour certains d'entre eux, de dangereux rebelles. C'est diabolique mais c'est digne du fonctionnement de ce despote qui ne méritent que la potence.

    Robert Malek

    14 h 27, le 10 octobre 2013

  • A la guerre comme à la guerre dans une Syrie ou le pardon et la pitié actuellement n'existent point . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    13 h 48, le 10 octobre 2013

  • LES EXACTIONS DE TOUS LES EXTRÉMISTES, LOCAUX ET ÉTRANGERS, TUEURS... ASSASSINS... ANTHROPOPHAGES... EXÉCUTEURS-BOURREAUX DE SANG FROID... DEVRAIENT ÊTRE RENDUES PUBLIQUES POUR QUE JUSTICE SOIT FAITE UN JOUR !

    SAKR LOUBNAN

    12 h 40, le 10 octobre 2013

  • C'est grave... si cette information est validée, cela voudrait dire qu'une milice libanaise illégale ...est devenu un corps expéditionnaire au service du dictateur du pays voisin...pour lutter contre le peuple syrien...!

    M.V.

    12 h 31, le 10 octobre 2013

  • Pourquoi vous parlez des exactions du Hezbollah ? parlez des crimes comme par leurs rebelles. les prisonniers qui sont mitraillés, égorgés et décapités. de la petite fille de 5 ans chiite attachée par des chaines pendant que les rebelles torturaient et tuaient ses parents. vous montrez les morts du coté des rebelles, mais pas les morts du côté légaliste, comme c'est gamine chrétienne torturée, violée et tuer. MAIS C'EST VRAI, C'EST LES REBELLES QUI SONT LES GENTILS, IL FAUT FERMER LES YEUX SUR LEURS EXACTIONS, COMME POUR LES TALIBANS CONTRE LES RUSSES. il faut qu'au Liban , il y est un gouvernement du 14 mars pour obéir au maitre saoudien

    Talaat Dominique

    11 h 06, le 10 octobre 2013

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