Le chef du bloc du Changement et de la Réforme, le député Michel Aoun, a vitupéré hier contre l’absence de tenue d’une séance du Conseil des ministres pour l’approbation des décrets qui doivent enfin ouvrir la voie au début de la prospection de pétrole par les compagnies.
« Ils sont en train de proroger le report de l’extraction du pétrole tout comme ils ont prorogé le mandat de la Chambre et de certains individus. Ils mettent des entraves face à tout ce qui est relatif au pétrole et au gaz, de l’affaire du conduit qui doit relier le Nord au Sud au projet des voitures fonctionnant au gaz, en passant par le mazout vert... Pourquoi le font-ils ? Ont-ils peur pour les sociétés pétrolières, peur d’une baisse de leurs gains ? Ont-ils peur qu’Israël soit contrarié par l’extraction du pétrole ? Ou bien ont-ils peur que ce soit le bloc du Changement et de la Réforme qui réalise tous ces exploits pour la relance économique du Liban (...), dissuadant ainsi ses fils de vendre leur terre et d’émigrer (...) ? » a affirmé le chef du Courant patriotique libre.
« Que veulent-ils ? Nous cherchons à le comprendre. Les demandes et les revendications s’amoncellent (...). Que le gouvernement se réunisse pour savoir qui est à l’origine de cette opposition et pour quelle raison. Ils ne peuvent pas continuer de cette façon. Pourquoi badinent-ils avec le peuple libanais ? La situation économique est-elle si excellente pour qu’ils se permettent de le faire ? Pourquoi cette impossibilité à l’heure où tous les experts estiment que la réunion du cabinet est légale et qu’il peut prendre des décisions ? » a poursuivi Michel Aoun, mettant en garde contre « un partage du gâteau confessionnel » entre les différentes forces au niveau du pétrole. « La semaine prochaine, j’annoncerai les noms de ceux qui entravent le dossier du pétrole », a-t-il dit.
Le chef du CPL a par ailleurs mis en exergue la nécessité de « ne pas se taire » face à ce qui se produit à Maaloula, en Syrie, estimant que « même le président François Hollande a exprimé ses craintes concernant le sort des chrétiens d’Orient ». « La position laxiste au Liban sur cette question est inacceptable. Tous les Libanais, pouvoir et autres, doivent se mobiliser en faveur de cette situation humanitaire... Leur humanité n’a jamais bougé en faveur de Maaloula ; elle ne bouge que lorsqu’il est question des réfugiés syriens : même si ce réfugié est un voleur, il ne faut pas y toucher », a-t-il ajouté.
Michel Aoun a en outre critiqué la position officielle libanaise sur ce dossier, qui constitue « à aller mendier de l’argent dans le monde pour aider les réfugiés syriens ». « Ce n’est pas par la mendicité que l’on réglera cette question. Nous voulons une solution radicale. Même le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Larijani, a demandé une solution radicale à la question des réfugiés syriens au Liban », a souligné l’ancien chef du gouvernement militaire de transition. « Chaque partie des réfugiés peut trouver une zone sûre pour elle en territoire syrien. Qu’ils y aillent », a-t-il ajouté, estimant que le nombre de ces réfugiés constitue désormais « un grave danger » pour le Liban, puisqu’il s’agit d’une « émigration systématique, non plus sécuritaire », qui se déroule.
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commentaires (7)
A la réflexion pourquoi aller chercher des hydrocarbures sous l'eau ...? alors que nous avons du gaz de chiiste sur terre...
M.V.
12 h 47, le 10 octobre 2013