Les nombre des réfugiés « a dépassé toutes les lignes rouges », selon Charbel

Le ministre sortant de l’Intérieur, Marwan Charbel, a déclaré hier que le nombre des réfugiés syriens avait dépassé toutes les lignes rouges, leur nombre se chiffrant largement au-dessus du million, ce qui représente, selon lui, « une double menace sécuritaire et économique »
Par ailleurs, le ministre a remis sur le tapis hier le projet de loi électorale fondé sur le mode proportionnel, mis au point par son ministère et approuvé l’année dernière en Conseil des ministres.
M. Charbel, qui s’exprimait lors d’une présentation de courts métrages réalisés par des étudiants dans le cadre d’un programme de capacitation des jeunes en matière électorale, a concédé que son projet n’avait « rien de sacré » et pouvait être amendé dans ses détails. Mais il a affirmé que la proportionnelle « traverse les frontières des communautés, des sectes, des partis politiques et des rouleaux compresseurs électoraux et assure la meilleure représentation des composantes et des catégories de la société ».
De plus, selon lui, « elle préserve le mieux le message du Liban et le concept de vie commune entre tous ses fils et, plus important que tout, elle n’exclut personne ».
Quoi qu’il en soit, a ajouté le ministre, « le Parlement, qui a prorogé son mandat de dix-sept mois, c’est-à-dire jusqu’au 20 novembre 2014, a devant lui un délai qu’il ne serait pas permis de laisser passer sans en profiter pour conclure un accord sur une nouvelle loi électorale. Il reste encore de ce délai un peu plus d’un an. Je dis cela parce que le ministère de l’Intérieur avait mis au point son projet et l’avait soumis au gouvernement vingt et un mois avant la date des élections législatives et cela n’a quand même pas été suffisant pour que la Chambre adopte une loi électorale ».
Plus généralement, M. Charbel a appelé une fois de plus les protagonistes politiques au dialogue et à resserrer les rangs autour du président de la République, « rentré de New York après avoir accompli une mission de sauvetage essentielle ».
« Il n’est pas permis de constater qu’il est plus facile de mettre sur pied un groupe international de soutien au Liban que de former un gouvernement libanais », a-t-il ironisé.

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