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Liban

La Banque mondiale vole au secours d’un Liban submergé par les déplacés syriens

Inger Andersen examinera la semaine prochaine, à New York, les modalités d’engagement des fonds d’aide et la transparence de leur gestion.

Le chef de l’État a salué la rapidité « sans précédent » avec laquelle la BM a réagi aux besoins du Liban.

La vice-présidente de la Banque mondiale pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), Inger Andersen, est arrivée hier au Liban en mission exploratoire, au lendemain de la réunion du Groupe international d’appui au Liban, qui s’est tenue en septembre à New York, en marge de l’Assemblée générale annuelle de l’ONU.
Mme Andersen est mandée par la BM pour mettre au point les modalités d’engagement des dépenses d’assistance aux déplacés syriens, qui ont fait l’objet d’une première évaluation lors de la conférence de New York.
Flanquée de Farid Belhage, directeur du département Moyen-Orient, Mme Andersen a été successivement reçue hier par le chef de l’État, le Premier ministre désigné, Walid Joumblatt, le ministre de l’Économie et du Commerce Nicolas Nahas et celui des Finances Mohammad Safadi.
Le chef de l’État a mis l’accent sur « la rapidité sans précédent avec laquelle la Banque mondiale a achevé le rapport sur les besoins du Liban en matière d’assistance aux réfugiés ».
Ce rapport, précise-t-on, a été réalisé en trois semaines et a été grandement facilité sur recommandation du président Sleiman.
Pour sa part, Mme Andersen a relevé que la Banque mondiale s’efforcera de parer au plus pressé en raison de la saison froide qui approche, précisant que des plans d’action à court, moyen et long terme seront mis en place.
La réunion annuelle de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international se tient la semaine prochaine à New York, et le Liban y sera représenté, a-t-elle ajouté, pour une meilleure coordination de l’assistance qui sera apportée aux déplacés installés au Liban, notamment en matière d’éducation, de santé et de transport.
Les ministres de l’Économie et du Commerce, et des Finances, Nicolas Nahas et Mohammad Safadi, représenteront le Liban à cette conférence et tenteront d’obtenir l’accélération de la procédure d’engagement des fonds pour la soumettre à l’approbation de la BM.

Transparence
En fait, des exceptions ont été soulevées par certains pays donateurs, qui redoutent le manque de transparence de l’État libanais dans la gestion des fonds accordés. S’exprimant en présence des ambassadeurs d’Italie et du Canada, Giuseppe Morabito et Hillary Adams, et d’un représentant de la Banque mondiale, le ministre des Affaires sociales, Waël Abou Faour, s’est indigné de ces réserves.
Dans la gestion des fonds d’appui aux familles les plus démunies au Liban, que le ministère exécute avec l’appui de l’Italie, du Canada et de la Banque mondiale, le Liban s’est montré tout à fait à la hauteur, même s’il y a eu quelques erreurs qui peuvent être corrigées, a-t-il affirmé en substance.
M. Abou Faour, qui s’attend à une augmentation du nombre des chômeurs et des familles nécessiteuses en raison de l’afflux des déplacés syriens, s’est plaint de l’avarice dont certains pays donateurs font preuve, sous prétexte que l’expérience antérieure avec l’État libanais « n’est pas encourageante en raison du manque de transparence ».
« L’exécution du programme actuel prouve le contraire, et aussi bien l’ambassade d’Italie que celle du Canada sont là pour le confirmer ; ces jugements portés sur le Liban sont injustifiés. »
M. Abou Faour s’est prononcé pour des aides directement accordées au gouvernement plutôt que leur distribution à travers des ONG internationales. Des expériences malheureuses existent dans ce domaine, a-t-il dit, et un gaspillage de l’ordre de 27 % a été constaté, quand les aides ont été concédées à des ONG internationales, avant d’être sous-traitées par des ONG locales et, en fin de chaîne, par des associations civiles.
Le député s’est également offusqué que les aides soient retenues sous prétexte qu’elles vont à un gouvernement où siège aussi le Hezbollah. « Ce parti, a-t-il plaidé, malgré les profondes divergences politiques qui nous en séparent, fait partie du tissu social libanais et du gouvernement. »
La vice-présidente de la Banque mondiale pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), Inger Andersen, est arrivée hier au Liban en mission exploratoire, au lendemain de la réunion du Groupe international d’appui au Liban, qui s’est tenue en septembre à New York, en marge de l’Assemblée générale annuelle de l’ONU.Mme Andersen est mandée par la BM pour mettre au point les...

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