Les cimaises de la grande salle «The Venue» dans les Souks de Beyrouth se parent de 108 photos prises entre 1975 et 2005, au gré de plusieurs voyages effectués par Bassam Lahoud, ce grand homme à la barbe qui sillonne les villes, les ruelles, visant les bâtisses et les hommes, caméra au poing. L’être humain, son environnement et son héritage sont en effet au cœur de l’œuvre de l’artiste qui décline cette exposition en particulier comme une autobiographie imagée montrant l’Italie dans sa grande diversité culturelle.
Il propose donc un bel itinéraire en mode de vision, non pas hautement artistique ou philosophique, mais plutôt du genre touristique. Mais une vision en même temps émotive, exempte de rhétorique et (parfois) de stéréotypes. Ce sont des photos «on the road», apparemment simples, représentant non seulement les grandes villes, mais aussi les personnages, les paysages. Qui dit Italie dit fontaines à eau, et on en trouve ici un beau florilège. Les touristes, les squares, les pigeons, les ponts, l’architecture typique, le romantisme, des femmes stylées, des hommes aussi, des vieux, des enfants, des familles, des scènes insolites, humoristiques... Loin du reportage à sensations, ces photos sont un appel au voyage, une invitation à poser son regard sur le quotidien et sur la normalité chargée de poésie qui nous entoure.
«Momenti italiani», des histoires attrapées au vol par le photographe libanais, diplômé (justement) des écoles de Rome et de Florence en restauration, planning urbain et photographie.
Aujourd’hui professeur à la faculté d’architecture et de design de la LAU, Lahoud possède à son actif divers albums photographiques, notamment sur l’architecture et la restauration des monuments
historiques.
En collaboration avec l’ambassade d’Italie, le Centre culturel italien et Solidere. Jusqu’au 11 octobre. De midi à 18h, les week-ends de midi à 19h.
Pour mémoire
Des photos... pour que plus jamais ça
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