Un public nombreux est venu assister à la causerie donnée par Mme Maalouf qui a axé plus particulièrement son intervention sur la question du stress dans l’apprentissage scolaire.
Enseignants, personnel médical ou simples parents, chacun a pu apprécier les conseils judicieux dispensés par la psychologue face à un mal trop souvent méconnu. En effet, provenant de différents facteurs (physiologiques, sociaux, psychologiques, etc.), le stress engendre chez l’enfant comme chez l’adulte des comportements problématiques (manque de concentration, agressivité, hyperactivité, etc.) qui doivent mettre l’entourage en alerte. Car lorsqu’il est continu, le stress peut, en inhibant la communication – notamment avec les parents – aboutir à une dépression majeure, qui doit être traitée par un professionnel : psychiatre, psychologue ou psychanalyste, en fonction des pathologies et des besoins ou demandes du patient.
Au niveau des parents, le rythme professionnel de plus en plus accaparant tend à réduire les temps de présence, et surtout d’écoute, vis-à-vis de l’enfant, d’où parfois un sentiment de culpabilité. Le stress devient ainsi « contagieux » en ce sens qu’il peut être communiqué de l’enfant vers le parent, et vice-versa. C’est le cercle vicieux, qui a souvent un impact direct sur les résultats scolaires, et dégénère parfois en problème relationnel.
Pour contrer le stress de l’enfant, le conseil de la professionnelle porte sur le fait de consacrer du temps, ne fut-ce que 10 minutes par jour, à la communication avec l’enfant, en coupant téléphones portables, ordinateurs et écrans de télévision, pour partager un vrai moment d’écoute ou tout simplement pour être véritablement disponible pour l’enfant. Et en cas de problème majeur, il est vivement recommandé de consulter un psychologue qui pourrait aider parents et enfants à retrouver un climat familial sain, détendu et épanouissant.
commentaires (4)
Elle a bon dos la psychologie à qui l'on attribue l'origine de la pratique qui veut qu'il y ait deux semaines de vacances toutes les six semaines de cours (avec des journées loin d'être excessivement chargées), alors que la vraie raison est d'ordre économique et syndicale. Sans compter que toutes ces coupures ont un impact négatif sur la continuité et la concentration. Au collège, à l'époque, de début octobre à fin juin, nous faisions quatre journées entières (de 8h à 19h) et deux demi-journées par semaine, avec comme seules coupures les vacances de Noël et de Pâques, et nous n'en sommes pas morts. C'est vrai qu'il y a des arguments discutables comme le temps consacré aux activités extrascolaires (mais nous en avions beaucoup aussi) et la durée des vacances d'été, mais bon, franchement, on ne peut pas dire que les mômes aujourd'hui soient à ce point sous pression !
Robert Malek
12 h 16, le 01 octobre 2013