Il faut dire que M. Lavrov a catégoriquement refusé la proposition de son homologue français, Laurent Fabius, qui a répété à maintes reprises la volonté de Paris de placer cette résolution onusienne sous le chapitre VII. Ce qui signifie, comme tout le monde le sait désormais, que les Nations unies auront le droit absolu de contraindre Damas par la force militaire d’appliquer la décision prise par la communauté internationale.
C’était mardi dernier que le patron du Quai d’Orsay avait transmis la proposition de la France aux Russes, et ce après la réunion tripartite à Paris entre Laurent Fabius, John Kerry et le Britannique William Hague. Il y a eu avant cela une attaque anticipée contre les Russes assez directe de la part de Washington, et plus précisément du département d’État US, qui avait accusé Sergueï Lavrov d’être totalement déconnecté de l’espace-temps, sans oublier le président Barack Obama qui avait martelé qu’aucune solution ne pouvait être apportée à la crise syrienne tant que Bachar el-Assad restait au poste.
La contre-attaque russe n’a pas tardé. Vladimir Poutine a mis en doute l’acceptation par le président syrien de l’accord Lavrov-Kerry, prétextant que la destruction de l’arsenal chimique prendrait une année et coûterait un milliard de dollars. Le n° 1 russe ne s’est pas privé en outre de répéter à qui voulait bien l’entendre que c’est l’opposition qui avait perpétré le massacre de la Ghouta avec une arme russe que les soldats syriens n’utilisent plus depuis des années. Enfin, M. Poutine n’a pas hésité à mettre en doute le rapport des inspecteurs de l’ONU. Tout cela a poussé John Kerry à rechercher d’une façon ou d’une autre le soutien de la Chine à l’option américaine de désarmement chimique du régime syrien. Mais il a échoué.
En attendant, des sources officielles russes assurent que si l’accord entre Moscou et Washington était appliqué, cela aurait des répercussions « positives » sur le Liban : non seulement cela stopperait le flot des réfugiés syriens, mais encouragerait les Syriens à rentrer chez eux. À ce sujet, le vice-ministre russe des Affaires étrangères a tenu à évoquer, lors de son voyage en voiture entre Damas et Beyrouth, la « fluidité » de la circulation : « Aucun embouteillage de Syriens qui fuient », aurait-il relevé à plusieurs reprises.
En revanche, en cas de non-application de l’accord russo-américain, les conséquences négatives se feront considérablement sentir sur le plan économique, mais aussi au niveau politique.
Il reste que les rapports diplomatiques en provenance de New York n’évoquent pas (encore) une éventuelle légalisation de la frappe contre la Syrie si Bachar el-Assad refusait d’appliquer toute (ou une partie de) la résolution onusienne.
En attendant, enfin, de voir si le président français François Hollande va effectivement, comme il l’a dit, contribuer à armer l’opposition syrienne de telle manière qu’elle puisse bien mieux résister aux forces du régime.
commentaires (4)
Pour voir tomber enfin dans son escarcelle cette miette qu'est cette abkhazie-äalaouïtie sur la côte syrienne, la russie Poutinienne a, par ses vétos onusiens, permis à ce lionceau aSSadique bääSSyrien de faire durer encore plus le Calvaire du Peuple Sain syrien dans le seul but Israélo-américain d'une Partition de sœur-syrie entre ses nusayrîs, ses sunnites et ses kurdes ! Pour ce qui est du sort du Reste, à savoir les chïïtes libanais, ils perdureront tant bien que Mal à Bäälbick-Hirmil et au Sud du Pays, coincés entre le Marteau Israélien et l'Enclume Sunnite du Liban et de Syrie.... Yâ hassirtihhh !
Antoine-Serge KARAMAOUN
15 h 34, le 21 septembre 2013