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Économie

Gaz de schiste ou fracking

Souvent présenté comme le nouveau « miracle américain », le gaz de schiste a toutefois des revers – et ce n’est pas Rex Tillerson, PDG d’ExxonMobil, qui dira le contraire puisque les géants de l’énergie ont d’ores et déjà noyé le marché.
Autant avoir une idée inédite d’investissement peut s’avérer exceptionnellement rentable, autant avoir cette même idée en même temps qu’une cinquantaine d’autres investisseurs peut s’avérer catastrophique. C’est ce qui s’est passé dans le gaz de schiste.
ExxonMobil, Shell, Total et BHP Billiton ont tous décidé en quelques mois de monter à bord de la révolution des gaz de schiste. À coups de milliards de dollars, ils ont racheté à partir de 2010 les quelques groupes qui avaient lancé l’aventure. La production a alors réellement décollé. Résultat, avec leurs capacités d’investissement, ces groupes ont rapidement noyé le marché. Le prix est tombé à 3 $ par million de BTU, il est devenu donc non rentable.
Le malheur des producteurs de gaz a longtemps fait le bonheur des acteurs économiques et industriels. L’industrie du gaz de schiste aurait ainsi permis de créer entre 400 000 et 650 000 emplois entre 2007 et 2012. Ils pourraient être suivis de 600 000 nouveaux emplois d’ici à 2020. La baisse des prix a également été une aubaine pour les industriels, qui ont maintenu ou installé sur le sol américain leurs activités les plus énergivores, comme la production d’engrais ou de produits chimiques. Mais les producteurs de gaz ont fini par se réveiller et multiplient depuis quelques mois les stratégies.
Certaines compagnies ont freiné leurs investissements, pendant que d’autres cherchent à exploiter le pétrole de schiste. Les grands groupes sont d’ailleurs de plus en plus tentés de séparer leurs opérations dans le pétrole de schiste américain de leurs opérations à l’international, afin d’accroître leur capitalisation.
Au final, il est probable que le marché du gaz revienne à l’équilibre, poussé par la demande croissante des industriels et les réglementations plus strictes de l’EPA, l’agence de l’environnement américaine, sur les puits de gaz non conventionnels.
Souvent présenté comme le nouveau « miracle américain », le gaz de schiste a toutefois des revers – et ce n’est pas Rex Tillerson, PDG d’ExxonMobil, qui dira le contraire puisque les géants de l’énergie ont d’ores et déjà noyé le marché.Autant avoir une idée inédite d’investissement peut s’avérer exceptionnellement rentable, autant avoir cette même idée en même...

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