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Moyen Orient et Monde - Iran

La main (bien) tendue de Rohani à l’Occident...

Le président iranien Hassan Rohani a fait un nouveau geste d’ouverture vers l’Occident en libérant mercredi plusieurs opposants, peu avant une visite à l’ONU où il veut mettre fin à l’isolement diplomatique de Téhéran. Ces libérations, saluées par Washington et Londres, sont « un geste de bonne volonté en direction de l’Ouest », a confirmé hier une source diplomatique occidentale à Téhéran. « Cela montre que M. Rohani veut vraiment tenir les promesses faites pendant la campagne et que son message d’ouverture et de modération est crédible », a expliqué cette source.
Le président iranien s’est même directement adressé aux États-Unis, ennemi historique de la République islamique, en accordant un entretien à la chaîne américaine NBC, diffusé mercredi. Il y a déclaré espérer des « petits pas » diplomatiques entre les deux gouvernements, et répété que son pays ne cherchait pas à obtenir l’arme atomique, assurant qu’il disposait de « suffisamment de marge de manœuvre politique pour résoudre » la crise nucléaire. Il faisait allusion à la « flexibilité » dans les discussions accordée par le guide suprême iranien, Ali Khamenei, qui a la haute main sur les questions stratégiques. M. Rohani a également indiqué que son pays ne cherchait à faire la guerre à aucun autre pays, une déclaration qui tranche avec celles de son prédécesseur Mahmoud Ahmadinejad, qui appelait à la destruction d’Israël. Il a toutefois sévèrement critiqué la politique de l’État hébreu, qualifiant Israël « d’occupant, de gouvernement usurpateur qui apporte l’injustice aux peuples de la région. Ce que nous souhaitons pour cette région, c’est qu’elle soit dirigée selon la volonté du peuple. Nous croyons au verdict des urnes. Nous voulons la paix et l’amitié entre les nations de la région », a-t-il déclaré.


M. Rohani a en outre semblé soutenir un assouplissement de la censure sur Internet. « Nous voulons que les gens, dans leur vie privée, soit totalement libres », a-t-il dit. « Dans le monde d’aujourd’hui, l’accès à l’information, le droit à la liberté de parole et de pensée sont un droit pour tous les peuples, y compris les Iraniens. Les gens doivent avoir un accès total à toute l’information mondiale », a-t-il ajouté. Dans le cadre de cet effort, le gouvernement iranien prévoit la mise en place d’une commission pour les droits des citoyens dans un proche avenir, a encore dit M. Rohani.
Preuve de son soutien au président, l’ayatollah Khamenei a demandé mardi aux responsables des gardiens de la révolution de « ne pas être actifs en politique. Il y a une bataille » en coulisses, a expliqué la source diplomatique occidentale, ajoutant que « les conservateurs tentent d’établir des lignes rouges » face aux réformes. Mais des avancées dans le dossier nucléaire menant à un allègement des sanctions garantiraient à M. Rohani de garder le soutien de l’ayatollah Khamenei face à la frange dure du régime, pour pouvoir poursuivre sa politique de réformes en Iran.


Réagissant aux propos de M. Rohani, le secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a salué les déclarations du président iranien sur le dossier nucléaire, estimant qu’il était de l’intérêt de Téhéran de « collaborer avec la communauté internationale ». De même, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a félicité le gouvernement iranien pour ses efforts d’ouverture, notamment la libération de plusieurs opposants.

 

Au Liban

Pas de déblocage avant le sommet Abdallah-Rohani..., l’éclairage de Scarlett Haddad

Le président iranien Hassan Rohani a fait un nouveau geste d’ouverture vers l’Occident en libérant mercredi plusieurs opposants, peu avant une visite à l’ONU où il veut mettre fin à l’isolement diplomatique de Téhéran. Ces libérations, saluées par Washington et Londres, sont « un geste de bonne volonté en direction de l’Ouest », a confirmé hier une source diplomatique...

commentaires (2)

"L'occident" devra alors compter ce qui lui restera de doigts dans sa propre main si à dieu ne plaise il la lui saisit !

Antoine-Serge KARAMAOUN

14 h 21, le 20 septembre 2013

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Commentaires (2)

  • "L'occident" devra alors compter ce qui lui restera de doigts dans sa propre main si à dieu ne plaise il la lui saisit !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    14 h 21, le 20 septembre 2013

  • Il y a une vache de différence entre une main tendue ferme et sûre de son pouvoir et main tendue implorant quelques avantages de la part de ses patrons . Et ça les occidentaux ne peuvent pas l'ignorer , ne peuvent que le ressentir.

    Jaber Kamel

    11 h 11, le 20 septembre 2013

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