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Le Premier ministre libyen demande une aide internationale

Le Premier ministre libyen Ali Zeidane a demandé mardi l'aide de la communauté internationale pour rétablir la sécurité dans son pays miné par l'instabilité politique et les manifestations dans le secteur pétrolier.

 

Le chef du gouvernement libyen s'est entretenu à Londres avec son homologue britannique David Cameron, qui avait été il y a deux ans l'un des artisans, avec Barack Obama et Nicolas Sarkozy, de la campagne militaire occidentale contre Mouammar Kadhafi, tué en octobre 2011 par les révolutionnaires.

 

L'émergence d'une démocratie stable en Libye est cependant encore lointaine en raison du nombre important de milices armées face auxquelles le gouvernement central reste souvent impuissant.

 

Depuis la fin juillet, la majorité des gisements et terminaux pétroliers du pays est bloquée par des grèves et des manifestations.

 

La production pétrolière est tombée à environ 250.000 barils par jour (bpj), à comparer avec une production de 1,6 million de bpj avant la guerre qui a mené à la chute de Mouammar Kadhafi.

 

"Si la communauté internationale n'aide pas à collecter les armes et les munitions, si nous n'obtenons pas d'aide à la formation de l'armée et de la police, les choses prendront beaucoup de temps", a dit Ali Zeidane lors d'une conférence sur l'investissement en Libye. "La situation ne va pas s'améliorer tant que nous n'obtiendrons pas une aide réelle et concrète."

 

Le Premier ministre libyen a souligné qu'il souhaitait résoudre ce conflit par le dialogue et non par la force.

 

"Nous allons travailler à résoudre ce problème", a-t-il dit. "Si le sang coule, les pertes seront encore plus élevées."

 

Tripoli a réussi à faire redémarrer lundi le grand gisement d'El Charara dans le sud-ouest du pays en négociant un accord avec un groupe armé. Grâce à cela, la production pétrolière devrait retrouver un niveau d'environ 400.000 à 450.000 barils par jour, a précisé le vice-ministre libyen du Pétrole Omar Chakmak en marge de la conférence.

 

Mais le gros de la production pétrolière dans l'Est est toujours paralysé et les compagnies occidentales, qui s'étaient bousculées pour obtenir les meilleurs contrats après la chute de Kadhafi, commencent à déchanter.

 

Le groupe américain ExxonMobil a annoncé mardi qu'il réduisait son personnel et ses activités en Libye en raison d'une instabilité croissante qui ne justifie plus selon lui une présence importante dans le pays.

 

D'autres compagnies ont suspendu leurs projets d'exploration pour des raisons de sécurité.

Le Premier ministre libyen Ali Zeidane a demandé mardi l'aide de la communauté internationale pour rétablir la sécurité dans son pays miné par l'instabilité politique et les manifestations dans le secteur pétrolier.
 
Le chef du gouvernement libyen s'est entretenu à Londres avec son homologue britannique David Cameron, qui avait été il y a deux ans l'un des artisans, avec Barack Obama...