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Moyen Orient et Monde

Les combats reprennent à Maaloula

L’armée régulière syrienne a lancé hier une nouvelle offensive pour tenter de reprendre le contrôle de la ville chrétienne de Maaloula, qui a changé trois fois de mains en l’espace de six jours. Cette ville, chargée d’histoire située au nord de Damas, sur les contreforts du mont Kalamoun, est devenue un enjeu stratégique majeur de par sa situation près de l’axe reliant la capitale à la ville de Homs, dans le centre de la Syrie. La minorité chrétienne suit avec inquiétude l’évolution des combats à Maaloula, qui abrite de nombreux sites religieux et constitue un lieu de pèlerinage à la fois pour les chrétiens et les musulmans.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), les soldats et les miliciens fidèles au président Bachar el-Assad avaient repris la ville samedi matin, avant de l’évacuer sous la pression des forces insurgées, composées en partie de partisans d’el-Qaëda, qui ont envoyé des renforts sur place. Ces combats illustrent en outre la position délicate de la minorité chrétienne en Syrie dont les membres de la hiérarchie cléricale ont exprimé publiquement leur soutien à Bachar el-Assad.
D’autre part, les forces syriennes sont intervenues aux premières heures hier pour mettre fin à une mutinerie de détenus de la prison de Homs, a également indiqué l’OSDH. « Plusieurs détenus ont été blessés et on parle d’un mort dans l’intervention des forces du régime dans la prison centrale de Homs », a déclaré le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane. Un militant de l’opposition, Yazan al-Homsi, a expliqué que la mutinerie avait éclaté lorsque la direction de la prison a voulu transférer un certain nombre de détenus. Certaines informations font état de l’intention des autorités de transférer des détenus dans des casernes et des aéroports militaires qui pourraient être la cible de possibles frappes américaines. Par ailleurs, au moins 11 policiers ont été tués et 10 autres blessés dans une attaque rebelle, hier avant l’aube, à Homs, a encore indiqué l’OSDH.
Enfin, la fondation « Pro Oriente », créée il y a près d’un demi-siècle pour améliorer les relations entre chrétiens catholiques et orthodoxes, a lancé hier un appel à la libération de deux archevêques syriens enlevés en avril dernier dans la province d’Alep. Grégoire Youhanna Ibrahim, archevêque syriaque-orthodoxe d’Alep, et Paul Yazigi, son homologue grec-orthodoxe, ont été enlevés par « un groupe terroriste », selon le gouvernement de Damas, mais l’opposition au président Bachar el-Assad dément détenir les deux dignitaires chrétiens. La déclaration de « Pro Oriente » est signée par le cardinal autrichien Christoph Schönborn, archevêque de Vienne, et par six autres dignitaires chrétiens représentant le patriarcat orthodoxe d’Antioche, l’Église syriaque-orthodoxe, l’Église grecque-catholique, et les Églises catholiques chaldéenne, assyrienne et arménienne.

(Sources : agences)
L’armée régulière syrienne a lancé hier une nouvelle offensive pour tenter de reprendre le contrôle de la ville chrétienne de Maaloula, qui a changé trois fois de mains en l’espace de six jours. Cette ville, chargée d’histoire située au nord de Damas, sur les contreforts du mont Kalamoun, est devenue un enjeu stratégique majeur de par sa situation près de l’axe reliant la...

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