À l’issue de son entretien avec M. Berry, qui a duré une heure, et qui a suivi ses rencontres au Parlement, Boroujerdi a déclaré aux journalistes qu’avec la délégation qui l’accompagne, il vient de passer deux jours en Syrie. « En dépit des menaces politiques, médiatiques et psychologiques brandies actuellement contre la Syrie, nous avons senti à Damas que la vie continuait normalement, a-t-il déclaré. Nous avons aussi senti que le moral des Syriens est élevé, notamment chez le président Bachar el-Assad. Nous pensons que la retenue dont a fait preuve jusqu’à présent le président américain Barak Obama sert à la fois les intérêts américains et ceux de l’entité sioniste. Car toute erreur dans les calculs politiques dans ce domaine pourrait avoir de graves conséquences sur l’ensemble de la situation régionale. »
Le président de la commission des AE iranienne a affirmé en outre que l’opinion publique américaine est sensible et hostile à toute agression militaire américaine contre la Syrie. Elle garde, selon lui, à l’esprit les deux expériences désastreuses d’Irak et d’Afghanistan. « Nous souhaitons, a-t-il ajouté, que le Congrès américain s’incline devant cette volonté populaire et prenne la bonne décision de freiner les attaques américaines contre la Syrie. S’il ne le fait pas, les agressions pourraient nuire aux intérêts américains et en même temps avoir des conséquences sur la stabilité de l’ensemble de la région. »
M. Boroujerdi a aussi émis le souhait que la Chambre des communes britannique, qui doit voter une seconde fois, continue à s’opposer à toute frappe militaire contre la Syrie. Il a précisé par ailleurs que ses entretiens avec les responsables syriens, le président de la République, mais aussi le président du Conseil et le président de la Chambre, étaient très constructifs. Il a révélé avoir évoqué avec les responsables syriens trois axes : le premier porte sur « la défense de la résistance, dont la Syrie est un élément principal » ; le deuxième porte sur une opposition ferme à « toute agression militaire étrangère contre la Syrie » et enfin, le troisième consiste en « une condamnation totale de l’utilisation des armes chimiques, qui constitue une grave menace pour la paix mondiale et régionale ».
Auparavant, la délégation iranienne s’était entretenue avec le chef de la commission parlementaire des AE au Liban, Abdellatif Zein, en présence des membres de cette commission, les députés Nawaf Moussawi, Yassine Jaber, Joseph Maalouf et Khodr Habib.
Plus tard dans la journée, la délégation iranienne s’est rendue chez Tammam Salam.
commentaires (3)
C'est évident que les yanky sionisés ne prennent de décisions que dans l'intérêt des usurpateurs et de leur complice . Par expérience comme en Irak et en Afghanistan , la Syrie ne présente aucun intérêt pour la France , pourquoi est elle si chaude à vouloir s'impliquer ?? on a franchement l'impression que ces pays aux ordres agissent par procuration , pour qui ??, ah moi je ne sais pas et vous ??
Jaber Kamel
11 h 50, le 03 septembre 2013