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À La Une - Prix

Triple triomphe aux USA du Liban littéraire

Cette fois, c’est une triple victoire littéraire libanaise qui vient d’être enregistrée à Washington, puisque trois des neuf gagnants du prix « Arab American Book Awards 2013 » viennent du pays du Cèdre.

Anthony Shadid.

Les trois gagnants du prestigieux prix « Arab American Book Awards 2013 » sont Anthony Shadid, Etel Adnan et Joseph Geha. Des plumes bien établies et d’autres émergentes avaient pris part à ce « prix littéraire 2013 » organisé par le « Arab American National Museum » (Dearborn), qui a couronné les meilleures titres contant l’expérience des émigrés du Moyen-Orient. Ce prix, qui en est à sa 7e édition et qui se propose de porter l’attention sur les livres et les auteurs traitant ce sujet, avait attiré un très grand nombre d’ouvrages, édités en 2012. Ils ont été soumis à des comités d’experts (auteurs, professeurs d’université, artistes, poètes et libraires) en différents genres et fixés dans différentes régions des États-Unis. Quatre gagnants ont été désignés et aussi cinq autres écrivains répondant au critère « mention honorable », ou de grande qualité. Ce sont, dans la première catégorie, Joseph Geha (avec Lebanese Blonde), Anthony Shadid (House of Stone), Hala Alyan (Atrium : Poems), et Susan L. Roth et Karen Leggett Abouraya (Hands Around the Library : Protecting Egypt’s Treasured Books). La seconde catégorie comprend : Hedy Habra (Flying Carpets), Sophia al-Maria (The Girl Who fell to Earth),Soha al-Jurf (Even my Voice is Silence), Etel Adnan (Sea and Fog) et Tahereh (Shatter me).
Deux des quatre premiers prix ont donc couronné deux romans d’auteurs d’origine libanaise : La Maison de pierre d’Anthony Shadid, et Blonde libanaise de Joseph Geha.

Anthony Shadid et sa « Maison en pierre »
Anthony Shadid est le célèbre correspondant de deux des plus prestigieux journaux américains, le Washington Post et le New York Times. Il a été à deux reprises lauréat du prix Pulitzer, pour sa chronique humaine, en filigrane de ses reportages sur les conflits mondiaux, en particulier le printemps arabe. Il est décédé en 2011, alors qu’il était en mission en Syrie. Auparavant, il avait pu réaliser son rêve américain : reconstruire la maison de son arrière-grand-mère à Marjeyoun. Un village que son grand-père avait quitté en 1920 pour s’établir à Oklahoma City où Anthony est né.
Cette opération de restauration d’une vieille demeure a été l’immersion qu’il recherchait dans sa culture ancestrale et qu’il conte magnifiquement dans son ouvrage House of Stone (La Maison de pierre).

Hallucinante, « La blonde Libanaise » de Joseph Geha
Joseph Geha, lui, n’est pas remonté si loin dans le temps. Il est issu d’une communauté d’émigrés de la première génération, sise à Toledo (État de l’Ohio) et appelée « Little » Syria, pour avoir accueilli des émigrés de la première heure. Né au Liban, Joseph Geha y a débarqué enfant dans les années 50 et a toujours été en contact avec son pays d’origine. En 1971, à l’occasion d’une visite à Baalbeck, il avait aperçu dans la région des hommes bardés d’armes : ils gardaient un champ de « haschisch ». D’où l’idée d’écrire un roman qu’il a intitulé La blonde Libanaise. Il ne s’agit pas là d’une créature sulfureuse, mais de cette plante hallucinante qui va tenter deux jeunes cousins émigrés, Aboudi (entrepreneur) et Samir. Ils vont importer aux États-Unis l’herbe magique interdite. Jusqu’au jour où ce va-et-vient va être perturbé par l’arrivée et l’interférence d’un autre cousin « mystérieux », entraînant une instabilité dans les affaires et le cercle familial. Pour l’auteur, ces personnages portent en eux « la peur réfrénée de ce que l’émigration et la naturalisation pourraient éventuellement leur ôter : leur langue, leurs coutumes, leur nourriture, leur culture et même le sens de la famille et du foyer ».

Etel Adnan entre « Mer et nuage »
Etel Adan, elle, préfère voguer dans les nuages et les hauteurs, si l’on s’en réfère au titre de son recueil, Sea and Fog (Mer et nuage), sélectionné dans le cadre de cette compétition littéraire. C’est là une méditation qui explore la nature de l’âme humaine et l’âme fougueuse du monde naturel. Elle a suscité cette lecture : « Aussi brillante philosophe que poète, elle tisse, ici, à la fois des plaisirs sonores et syntaxiques. » Etel Adnan (poète et peintre), qui sa vie durant a navigué entre plusieurs mondes (la Californie, Paris et Beyrouth), a toujours vécu en douceur les départs et les atterrissages ailleurs.

 

 

Pour mémoire

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